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* Dans l'article "NEUVIÈME,, adj. et subst."
NEUVIÈME, adj. et subst.
A. − Adj. numéral ordinal. Qui occupe le rang correspondant au nombre neuf (noté 9e, 9ème). Le neuvième commandement; neuvième arrondissement; le dix-neuvième concurrent. Besnard, un colonel en retraite avec le ventre de Luzoir: «Je suis toujours, disait-il, dans l'état d'une femme à son neuvième mois.» Et on lui offrait des chaises (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1910, p.204).Aujourd'hui, alors que le cinéma a largement conquis ses lettres de noblesse, la bande dessinée a été depuis peu baptisée «9eart» (Télérama, 9 déc. 1981, no1665, p.28):
. À la neuvième heure, nous dit l'Évangile, les ténèbres couvrirent la terre pendant que Jésus était en croix. Ce fut aussi à la neuvième heure que le Saint-Esprit descendit sur les apôtres. E. de Guérin, Journal, 1835, p.41.
[Postposé au subst., le plus souvent dans un titre ou avec un nom propre] Article neuvième, chapitre neuvième; Charles neuvième. [Montesquieu] prétend, dans le livre neuvième, que les républiques n'ont d'autre moyen de salut, que de former des confédérations (Destutt de Tr., Comment. sur Espr. des lois,1807, p.225).
[Avec ell. du subst.] Le, la neuvième. Arriver le neuvième. La voiture de Madame Alberti se trouva la neuvième au rendez-vous (Nodier,J. Sbogar, 1818, p.118).
La Neuvième. La neuvième symphonie de Beethoven. Les marchands de vins du quai de l'Oise et les garagistes de la place de Joinville (...) ne dédaignent pas d'écouter Faust ou la Neuvième quand leur haut-parleur huileux et courtaud vomit de la bonne musique (Fargue, Piéton Paris, 1939, p.18).
En partic., subst. fém. Classe correspondant à la troisième année de l'enseignement primaire (deuxième année du cours élémentaire) dans un établissement scolaire ayant des classes primaires et secondaires. Pendant quarante ans, appris à lire et à écrire aux enfants de neuvième (Bloy, Journal, 1905, p.275).
B. − La neuvième partie. Partie d'un tout divisé en neuf parts égales. Il restreignait la part de Célestine à cinq cent mille francs (...). C'était la neuvième partie environ de sa fortune actuelle (Balzac, Cous. Bette, 1846, p.365).
Emploi subst. masc. La neuvième partie. Deux, trois neuvièmes. Arrangé environ un neuvième de ma bibliothèque (Constant, Journaux, 1805, p.192).
C. − MUS., subst. fém. Intervalle séparant neuf degrés, redoublement de la seconde. Neuvième majeure, augmentée. La limite d'extension de la main sur deux cordes [du violon], à l'orchestre, est la Neuvième Mineure (Widor, Techn. orch. mod., 1904, p.191).
(Accord de) neuvième. Accord de cinq sons dont les sons extrêmes sont à intervalle de neuvième et constitué généralement de quatre tierces successives. Aucun accord n'est beau en soi, ni la neuvième de dominante de Chabrier, ni la onzième naturelle de Ravel, ni la «sixte ajoutée» de Séverac (Jankél., Je-ne-sais-quoi, 1957, p.128).
REM.
Neuvièmement, adv.[Dans une énumération] En neuvième lieu. Voir Hugo, Misér., t.2, 1862, p.588.
Prononc. et Orth.: [noevjεm]. Ac. 1694 et 1718: -viesme; dep. 1740: -vième. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 adj. ordinal novime (Geoffroi Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 1290); fin xiies. nuevieme (Prise Orange, éd. Cl. Régnier, AB, 1318); 1680 subst. fém. neuviéme «suite de neuf cartes» (Rich.); 1690 subst. neufviéme «ce qui est neuvième» (Fur.); 2. 1611 subst. neufiesme, droict de neufiesme (Cotgr.); 3. 1721 mus. subst. fém. neuviêsme (Trév.). Dér. de neuf*; suff. -ième*; a supplanté l'a. fr. nuefme «id.» ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 3076: noefme) −fin xiiies. ds Gdf., mais encore usuel au xviiies. en Bretagne pour désigner le droit qu'avaient les recteurs de prélever un neuvième sur les biens de leurs paroissiens décédés, v. Gdf., d'un lat. pop. *novimus, réfection de nonus, v. none, d'apr. decimus «10e». Fréq. abs. littér.: 606. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1116, b) 793; xxes.: a) 1038, b) 574. Bbg. Meyer-Lübke (W.). Literaturblatt für germanische und romanische Philologie. 1906, no11, p.370.