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MÛR, MÛRE, adj.
I.− Qui a atteint son plein développement, son plein épanouissement; qui est parvenu à maturité.
A.−
1.
a) [En parlant d'un fruit, d'une plante] Anton. vert.Blé, brugnon, épi, foin mûr; baie, figue, grappe, pomme, semence mûre; récolte mûre. Ces graines doivent (...) être récoltées très mûres; c'est la première garantie d'une très bonne reproduction (Gressent, Potager mod.,1863, p. 361).La transformation des sucres du raisin en alcool est l'œuvre des levures qui existent normalement sur la peau des raisins mûrs (Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 76):
1. A) Nouaison (début de la croissance); B) Croissance du fruit vert; C) Maturation : virage de la teinte et différenciation du parfum et de la saveur; D) Sénescence : vieillissement du fruit mûr, blettissement... Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 61.
Littér. Des extrémités des rameaux déjà jaunis une quantité de feuilles et de fleurs mûres tombaient autour d'elles, et s'attachaient à la longue écharpe de mousseline dont Madeleine était enveloppée (Fromentin, Dominique,1863, p. 127).
[P. méton.] Toute la campagne est mûre. L'air a un petit goût sucré. L'herbe des prés est un peu cuite. Les fleurs s'effeuillent en papillons (Renard, Journal,1901, p. 683).
[Avec un compl. prép.] Avant que le raisin soit mûr pour le pressoir, Couche nos jeunes corps sous les feuilles du saule (Noailles, Cœur innombr.,1901, p. 112).V. éclisse, ex. de France.
Trop mûr. Qui a perdu de sa fraîcheur, de sa tenue. Les roses sont maintenant trop mûres. Elles s'effeuillent lorsqu'on les coupe (Mérimée, Lettres Mmede Beaulaincourt,1870, p. 167).Ce n'est pas une griffe que madame Colette enfonçait dans la vie. Cette vie, elle la serrait contre elle comme un bouquet trop mûr, dont brusquement les roses s'écroulent (Cocteau, Poés. crit. II,1960, p. 132):
2. Son échine cassée (...) soutenait avec peine à la hauteur de sa poitrine une tête branlante, qui ne se soulevait sur l'espèce de rameau fatigué auquel elle pendait comme un fruit trop mûr qu'au tintement ou au nom de quelque métal précieux. Nodier, Fée Miettes,1831, p. 131.
b) Loc. fig.
Tomber comme un fruit mûr. V. fruit I B 1.
Attendre que la poire soit mûre (pour la cueillir). Attendre que toutes les conditions favorables soient réunies avant de se lancer dans une entreprise. J'entendis le maître d'hôtel dire à Françoise épouvantée : « Ils ne se pressent pas, c'est entendu, ils attendent que la poire soit mûre, mais ce jour-là ils prendront Paris et ce jour-là pas de pitié! » (Proust, Temps retr.,1922, p. 842).[Les hommes] sont ensemble; ils pensent ensemble, pauvrement, dans le soir sale qui descend. (...) les troupes fraîches vont s'amener; on leur dira : « C'est là-haut; la poire est mûre, vous n'avez qu'à la cueillir » (Genevoix, Éparges,1923, p. 64).
En voir des vertes et des pas mûres (fam.). Rencontrer toutes sortes d'ennuis, de difficultés. Synon. en voir de toutes les couleurs*.Tu vas en voir de vertes et de pas mûres, ma petite, c'est moi qui te le dis! (Vialar, Homme de chasse,1961, p. 189):
3. J'ai vécu, moi. J'en ai vu des vertes et des pas mûres. Je le sais que tout irait sur des roulettes, s'il y avait des roulettes. Mais il n'y a pas de roulettes. À l'endroit où il devrait y avoir des roulettes il y a des boulons. Giono, Roi sans divertiss.,1947, p. 145.
2. P. anal.
a) [Dans la lang. de Giono] Il m'avait dit : « Maintenant, la nuit est mûre vers les huit heures du soir » et je lui avais répondu : « Oui, mais il y a encore un peu de lune » (Giono, Baumugnes,1929, p. 149).
b) (Tissu, vêtement) mûr. (Tissu, vêtement) usé, prêt à se déchirer. L'autre habit, qui est mûr et délabré à faire pitié, il l'a mis pour sortir (Sand, Consuelo,t. 3, 1842-43, p. 124).
c) Spécialement
BIOL. [En parlant d'une cellule, d'un organisme, d'un organe] Anton. immature. Œuf, phage mûr; laitance mûre. Ces animaux (...) atteignent la taille et la forme des adultes dont ils ne se distinguent que par l'absence d'organes sexuels mûrs (formes immatures) (Brumpt, Parasitol.,1910, p. 394):
4. Il se produit (...) au cours de l'évolution de la culture, une sélection du fait que certains éléments vont proliférer activement, tandis que d'autres émigreront, mais ne se multiplieront pas. C'est ainsi qu'assez rapidement vont disparaître les hématies mûres et les leucocytes polynucléaires. J. Verne, Vie cellul.,1937, p. 50.
Abcès, furoncle mûr. Abcès, furoncle dont le pus est collecté, qui est prêt à s'ouvrir. Hélas! se dit-il, mes abcès étaient mûrs, mais il fallait un coup de lancette pour les percer! (Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 68):
5. Au bout de 3 ou 4 jours, le centre est constitué par du tissu mort, nécrosé, qui apparaît sous l'aspect d'un point noir ou bleuâtre. Le furoncle est alors mûr. En l'absence de soins une zone de pus entoure cette zone noirâtre. C'est le bourbillon, qui s'ouvre et se vide à l'extérieur... Quillet Méd.1965, p. 305.
B.−
1.
a) [En parlant d'une pers. ou de son corps] Synon. fait (v. ce mot II C).Une couleur, à la fois riche et fanée, qui fait penser aux soleils d'automne, à la beauté des femmes mûres et aux étés de la Saint-Martin (Baudel., Poèmes prose,1867, p. 226).À travers les traits de l'homme mûr, je voyais reparaître ceux de l'adolescent (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 360).
En partic.
α) [Sur le plan physique] Toutes les formes [de la femme], enfantines hier, sont accomplies et mûres à peine (Goncourt, Journal,1856, p. 286).Et elle ne cessa pas, son visage mûr et aimable tout froncé de malice, d'avoir l'air de me raconter une facétie un peu poussée (Colette, Apprent.,1936, p. 18):
6. Les beaux corps mûrs que les courtisanes de Venise étalaient pour lui sur des lits profonds (...) rayonnaient de la même sérénité qu'il avait trouvée à la terre. Faure, Hist. art,1914, p. 443.
β) [Sur le plan intellectuel ou psychol.] :
7. Il me remit, bon gré, mal gré, tous ses pouvoirs, exigea que je tinsse la comptabilité de la maison, que tous les ordres vinssent de moi, et me traita comme une personne mûre, capable de diriger les autres et soi-même. Sand, Hist. vie,t. 3, 1855, p. 280.
[P. méton.] La Comtesse, farouche : Viens régner! Le Duc : Non! mon front n'est pas mûr! La Comtesse : La couronne suffit pour mûrir une tempe! (Rostand, Aiglon,1900, i, 11, p. 47).
[Avec compl. prép.] Je n'étais pas encore mûr pour une lecture si sérieuse (Dupanloup, Journal,1818-19, p. 18):
8. ... à quel âge faire provision de cette immense richesse et variété de formes et de vocabulaire, sinon dès l'enfance même, et durant cet intervalle où l'esprit déjà éveillé n'est pourtant pas mûr encore pour les compositions et les exercices de l'éloquence? Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 3, 1848, p. 448.
Être mûr avant l'âge. Avoir acquis dès sa jeunesse la sagesse, l'expérience de l'âge mûr. Je perds rarement la tête, j'appartiens à une espèce très commune, très résistante, mûre avant l'âge, qui prend le bon de l'air en toute saison (Bernanos, Joie,1929, p. 666):
9. ... une jeune fille (...) aux yeux noirs, au front pâle, aux cheveux lisses et foncés, aux lèvres sérieuses, à l'expression pensive et ferme, mûre avant l'âge, triste avant la douleur, éloquente avant la passion; un pressentiment incarné de la vie, de l'amour, de la mort... Lamart., Nouv. Confid.,1851, p. 156.
Esprit mûr. Sagesse, capacité de raisonnement, de réflexion. Tous enfin s'accordaient à célébrer en lui le don le plus rare, qui a été départi à si peu (...) la raison précoce, le fruit dans la fleur, un esprit mûr dès le premier duvet (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 11, 1868, p. 237).Les Halévy plutôt hostiles aux frivolités, goûtaient (...) [l']esprit si mûr [de Proust], la langue qu'il parlait (Blanche, Modèles,1928, p. 100).
b) [P. méton.]
α) Qui concerne la maturité.
[En parlant d'une période de la vie] Dans ses années plus mûres (...) l'auteur a voulu jeter un coup d'œil sur cet asile de ses anciennes misères (Baudel., Paradis artif.,1860, p. 400).C'était du comble glorieux de son été mûr et si savoureux encore, que MmeSwann, majestueuse, souriante et bonne (...) voyait comme Hypathie, sous la lente marche de ses pieds, rouler les mondes (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 639).
Âge mûr. V. âge ex. 15.
[En parlant d'un sentiment, d'une qualité propre à cette période] Julien était bibliothécaire et il avait cessé d'écrire, peut-être parce qu'après de précoces succès il avait redouté une mûre médiocrité (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 21):
10. J'adorai, j'aime encor ces monts coiffés d'orages, Où la simplicité des âmes et des mœurs Garde aux vieilles vertus l'asile de vos cœurs; Où la jeune amitié m'accueillit dès l'aurore, Où l'amitié plus mûre est aussi tendre encore... Lamart., Harm.,1830, p. 404.
β) Qui témoigne de la maturité de quelqu'un.
[Sur le plan physique] Beauté mûre. La fraîcheur mûre [de la femme] faisait retourner les mariniers du port (A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 64).
[Sur le plan intellectuel ou psychol.] Talent mûr; paroles mûres. Sa voix, toujours caressante et timbrée pour l'expression des mots tendres, avait acquis je ne sais quelle plénitude nouvelle qui lui donnait des accents plus mûrs (Fromentin, Dominique,1863, p. 98).Même dans ses œuvres plus mûres, Stendhal demeure sensible à ce romanesque apparent : il est la figure manifeste de celui qui naît du cœur (Beauvoir, Deux. sexe,t. 1, 1949, p. 370).
2. (Un peu) mûr. Qui a perdu sa fraîcheur; vieillissant. Il a établi sa fille aînée, et l'a bien établie (...). Il a donné sa main à un homme un peu mûr peut-être, mais riche (Mérimée, Lettres ctessede Montijo,t. 2, 1862, p. 209).La demoiselle était mûre comme une nèfle qu'on a oubliée sur de la paille (Zola, E. Rougon,1876, p. 103).Il y a en face de moi un grand sofa capitonné qui ressemble à une provinciale un peu mûre faisant sa sieste dans une robe de bal défraîchie (Green, Journal,1933, p. 148).
Au fig. :
11. ... dans cette sensibilité irritée de l'âme, dans cette férocité de la réflexion qui repousse la gênante ardeur des dévouements, les bienveillants ouvrages de la charité, (...) [Baudelaire] voyait, peu à peu, surgir l'horreur de ces passions âgées, de ces amours mûres, où l'un se livre encore quand l'autre se tient déjà en garde... Huysmans, À rebours,1884, p. 190.
3. Arg. et pop. Ivre. (Ds Esn. Poilu 1919, Car. Argot 1977).
II.− Au fig.
A.−
1.
a) [En parlant d'une entité abstr. ou d'une manifestation de l'activité hum.] Qui a atteint le degré de développement nécessaire à sa réalisation, à son exécution, à sa concrétisation; qui est affiné, élaboré. Problème (qui est) mûr; question, résolution, situation (qui est) mûre. Sans doute, reprit Mouret, nous serons forcés de nous agrandir avant dix-huit mois... j'y songe sérieusement. (...) enfin, nous en causerons, quand l'idée sera mûre (Zola, Bonh. dames,1883, p. 420).Quand l'affaire était mûre, il mettait le grappin dessus (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 111).Spartacus est écrasé, la grève générale française de 1920 échoue, le mouvement révolutionnaire italien est jugulé. Liebknecht reconnaît alors que la révolution n'est pas mûre. « Les temps n'étaient pas révolus » (Camus, Homme rév.,1951, p. 262).
b) Littér. Les temps sont mûrs. Le temps est venu; les conditions nécessaires sont réunies. Les uns et les autres sentaient que les temps étaient mûrs, et commençaient à croire qu'enfin l'Italie allait être; mais l'Italie et non le royaume du Nord (Sand, Mél.,1843, p. 295).Napoléon semble être le seul qui ait pressenti ce qui devait se produire et ce qui pourrait s'entreprendre. Il a pensé à l'échelle du monde actuel, n'a pas été compris, et l'a dit. Mais il venait trop tôt; les temps n'étaient pas mûrs; ses moyens étaient loin des nôtres (Valéry, Regards sur monde act.,1931, p. 34):
12. Une force toute plébéïenne et purement politique venait de se dresser tout à coup en face du pouvoir royal, non pour le vaincre cette fois, les temps n'étaient pas mûrs, mais pour se rasseoir presque aussitôt sur elle-même, grandir sans cesse par le travail des idées, et reparaître, avec une puissance irrésistible, aux jours de 1789. Thierry, Tiers État,1853, p. 221.
2. Loc. (Être) mûr pour qqc. (Être) dans les conditions appropriées pour quelque chose; (être) à point, prêt pour, être apte à quelque chose.
a) (Être) mûr pour + subst.
α) [En parlant d'une chose] Cette défroque hétéroclite était celle de feu son père, mort depuis quelques années, et dont il achevait d'user les habits, déjà mûrs pour le fripier à l'époque du décès de leur premier possesseur (Gautier, Fracasse,1863, p. 14).
β) [En parlant d'une situation] Quand tout étoit mûr pour agir, il temporisoit et ne se pouvoit résoudre à faire le dernier pas (Chateaubr., Ét. ou Disc. hist.,t. 4, 1831, p. 318):
13. ... les exploités devenant de plus en plus nombreux, les capitalistes de moins en moins nombreux, les crises et les guerres inhérentes au régime capitaliste accentuent ces transformations, tout est mûr pour une collectivisation. Vedel, Dr. constit.,1949, p. 204.
γ) [En parlant d'une pers. ou d'une collectivité] Être mûr pour l'indépendance, pour la liberté; être mûr pour le mariage. À la fleur de son âge elle est mûre pour l'éternité, et elle meurt en chantant un cantique de triomphe qu'on entend répéter aux anges dans les cieux (Montalembert, Ste Élisabeth,1836, p. xc).Le bossu qui lui donne des leçons lui déclara qu'elle était mûre pour les grands succès tragiques (A. Daudet, Pt Chose,1868, p. 279).M. Barnabooth, voyant son convive mûr pour les confidences, lui avoua qu'il aimait passionnément Hildegarde (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 20):
14. Le 5ecorps d'armée, sans avoir tiré un coup de fusil, composé de braves troupes, d'une valeur incontestable, était retiré de la lutte, annihilé, déprimé, privé de ses moyens moraux, de confiance dans ses chefs; il était mûr pour la déroute. Foch, Princ. guerre,1911, p. 103.
b) (Être) mûr pour + inf.Dès qu'on est dans cet état d'esprit, on est mûr pour tout accepter, yeux fermés, sans vouloir rien connaître des objections qui se présentent (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 281).L'ambassadeur britannique au Caire (...) revenait sans cesse sur ce point : « les Soudanais ne sont pas mûrs pour se gouverner eux-mêmes... » (L'Humanité,19 janv. 1952, p. 6, col. 1).
B.− [En parlant d'une manifestation de l'activité intellectuelle] Qui a pris en compte tous les aspects d'un problème; approfondi, minutieux. Les idées qui nous dirigent (...) sont (...) le fruit de mûres réflexions, qui ont établi nos convictions d'une manière inébranlable (Cl. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 91).Le colonel (...) jeta les yeux [sur le rapport], rougit, en prit plus attentivement connaissance, puis m'invita à réfléchir encore. Je lui répondis que ma décision était mûre (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 337):
15. Après mûr examen, nous avions décliné la proposition que nous faisaient les quatre autres « grands » d'être avec eux, puissance invitante. Il ne nous convenait pas, en effet, de recommander à 51 nations de souscrire à des articles rédigés en dehors de nous. De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 200.
Prononc. et Orth. : [my:ʀ]. Homon. mur, murrhe. Att. ds Ac. dep. 1740. Accent circonflexe < anc. hiatus meur. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1165 pome mëure (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 906); début xves. fam. en bailler de belles, de vertes et de meures (Quinze joies de mariage, éd. J. Rychner, XII, 42, p. 91); 2. p. anal. a) ca 1223 deus clers meürs « d'un certain âge » (Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Kœnig, 1 Mir. 20, 257); b) ca 1256 méd. fleume mëure (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 52, 1 ds T.-L.); xives. (Poème moralisé sur les propriétés des choses, éd. G. Raynaud, XXVI, 8 ds Romania, t. 14, 1885, p. 474a : [Mauve] apostume met a meür); c) 1640 en parlant d'un tissu (Oudin Curiositez : Son habit est bien meur); 1919 arg. « soûl » (Esn. Poilu, s.v. muraille). B. Fig. 1. 1176-84 (d'une personne) « qui a du jugement, de la réflexion » (Gautier d'Arras, Eracle, 3168 ds T.-L.); 2. ca 1200 mäures penses [graviores cogitationes] (Moralités sur Job, 351, 30, ibid.); 3. 1646 mûr pour (Rotrou, St Genest, II, 7 ds Littré : Les fruits à peine éclos, déjà mûrs pour les cieux [en parlant d'enfants]). Du lat. maturus « arrivé à maturité » fig. « qui a atteint le développement voulu, qui est arrivé au point optimum (âge, temps, esprit : animi maturus) ». Fréq. abs. littér. : 1 561. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 719, b) 2 437; xxes. : a) 3 074, b) 2 012.