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MÉLANCOLISER, verbe
Vx, littér.
A. − Emploi trans.
1. Qqn/qqc. mélancolise qqn.Rendre mélancolique. Une ingénieuse brochure sans nom d'auteur (...) et qui a pour titre: Don Quichotte expliqué par Goetz de Berlichingen (...) On ne saurait aller plus loin dans cette voie d'attrister et de mélancoliser Don Quichotte (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t.8, 1864, p.32).J'aime beaucoup les cimetières, moi, ça me repose et me mélancolise (Maupass.,Contes et nouv., t.1, Tombales, 1881, p.1207).Au moment où, artiste paresseux mélancolisé par son rêve, mauvais paysan qui laisse passer l'heure, je descendis enfin (Arène,Veine argile,1896, p.262):
. ... le phtisique trouve toute distraction vaine et propre à le mélancoliser, auprès des joies que lui donne la rêverie, c'est-à-dire l'élément mortel et attirant. Mauclair,De Watteau à Whistler,1905, p.12.
2. Qqc. mélancolise qqc.Empreindre de mélancolie. Dehors, un crépuscule de printemps mélancolise l'avenue (Colette,Ingénue libert.,1909, p.239).
B. − Emploi intrans. et pronom. S'abandonner à la mélancolie et s'y complaire; devenir mélancolique. M. de la Calmette et ses trente ans de bureau se mélancolisaient en songeant à la retraite comme Tircis (A. Daudet, N. Roumestan,1881, p.299).Tout mélancolisé, Cyprien se livrait à ses méditations (Huysmans,En mén.,1881, p.170).De si loin, on est obligé à un dialogue épistolaire bien lâché, on mélancolise à bâtons rompus, au petit malheur (Colette,Vagab.,1910, p.284).Je ne suis pas venu à votre chevet pour mélancoliser, pour m'étaler en divagations sans contrôle (Arnoux,Visite Mathus.,1961, p.108).
REM.
Mélancolisant, -ante, adj.,hapax. Qui incite à la mélancolie. Dans la rue, les clairons prussiens sonnaient toujours la mélodie mélancolisante de la retraite invariablement (H. Céard,Soir. Médan, Saignée, 1880, p.198).
Prononc.: [melɑ ̃kɔlize], (il) mélancolise [melɑ ̃kɔli:z]. Étymol. et Hist. 1620 se mélancolizer «s'affliger» (Prédictions ds Variétés hist. et litt. t.7, p.7), attest. isolée av. 1767 (Ephém. Citoy., VII, p.14 ds Brunot t.6, p.66). Dér. de mélancolie*; suff. -iser*; antérieurement mélancolier att. du xiiies. (Auberon, éd. J. Subrenat, 1574) au xviiies. (Trév. 1771).