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MYSTAGOGUE, subst. masc.
A. − ANTIQ. RELIG. Celui qui conduit les mystes, qui initie aux mystères, en partic. ceux d'Éleusis. Les anciens mystagogues. Les mystagogues étaient les dignitaires (V. Magnien, Les Mystères d'Éleusis, Paris, Payot, 1929, p.86):
1. Je te demande le serment, à toi, mon frère très précieux, et à ceux que je conduis comme mystagogue vers l'harmonie du ciel, je te demande le serment, (...) de garder tout cela en secret et de ne pas le transmettre aux ignorants... V. Magnien, Les Mystères d'Éleusis, Paris, Payot, 1929p.11.
B. − P. anal. Celui qui, prêtre ou non, tente d'expliquer quelque mystère. Jamblique n'est plus guère un philosophe; c'est un prêtre, un mystagogue; il enseigne l'union réelle avec Dieu (...) il fait des évocations et des miracles (Cousin,Hist. gén. philos.,1861, p.907):
2. ... certains docteurs vont plus loin et estiment que la musique ne descend pas encore assez profond dans l'ineffable. Ainsi Bergson veut qu'une symphonie de Beethoven dérive au fond d'«une indivisible émotion (...)». Il est évident que, pour ce mystagogue, la musique, en tant que chose exprimée, est encore trop intellectuelle. Benda,Fr. byz.,1945, p.124.
Péj. Il y a toujours eu du mystagogue mystifiant chez ce compatriote de Raspoutine [Tolstoï] (Romains,Hommes bonne vol.,1939, p.12).
Prononc. et Orth.: [mistagɔg]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. Hist. 1564 subst. fém. «prêtre initiant aux mystères» (Rabelais, Cinquiesme livre, éd. J. Plattard, ch. 47, p.175); 1861 «celui qui tente d'expliquer les choses mystérieuses» (Cousin, loc. cit.); 1874 «homme qui se livre à des pratiques mystiques considérées comme peu sérieuses» (Lar. 19e). Empr. au lat. mystagogus, gr. μ υ σ τ α γ ω γ ο ́ ς, (comp. de μ υ ́ σ τ η ς v. myste et de α ̓ γ ω γ ο ́ ς «qui conduit»). Fréq. abs. littér.: 22.