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MUSCLE, subst. masc.
A. − ANAT. Organe formé de tissus doués de la propriété de se contracter. Le muscle intestinal n'est point soumis à la volonté, excepté dans l'oesophage et au rectum (Cuvier,Anat. comp.,t.3, 1805, p.356).Il se voyait, trente ans plus tard, chauve, les muscles du visage détendus, avec des poches de cardiaque sous les yeux (Nizan,Conspir.,1938, p.110):
. La perception des poids reste la même quels que soient les muscles qui y concourent et quelle que soit la position initiale de ces muscles. Merleau-Ponty,Phénoménol. perception,1945, p.362.
SYNT. Muscle abaisseur, abducteur, adducteur, extenseur, fléchisseur, volontaire; muscles abdominaux, dorsaux, pectoraux; muscles du bras, de la cuisse, de la face, de la langue; muscle cardiaque.
Muscle lisse. Muscle constitué de cellules fusiformes à noyau allongé, dont la contraction échappe à l'influence de la volonté. Les muscles lisses sont affectés aux fonctions de la vie végétative (muscles viscéraux) et reçoivent leur innervation du système sympathique (Méd. Biol.t.21971).
Muscle strié. Muscle constitué de fibres très longues et effilées, se contractant sous l'influence de la volonté. Le muscle strié est disposé en masses charnues et se termine, à son extrémité, par un élément lisse et brillant: le tendon qui s'insère au niveau des os (Méd.1966).
Lang. cour. Développer, faire travailler ses muscles; bander, raidir, tendre ses muscles; avoir des muscles d'acier; (fam.) se froisser, se claquer un muscle. Aucun muscle de sa figure ne bougeait, mais un flot de sang empourprait ses joues (Gautier,Fracasse,1863, p.476).Elle était orgueilleuse de ses muscles, de sa poitrine élargie, de ses sens vigoureux et affamés de jouir (Rolland,J.-Chr.,Nouv. journée, 1912, p.1545).Ils [les volontaires] jouissent de la tension de leur humeur comme un lutteur de la dureté de ses muscles (Mounier,Traité caract.,1946, p.455).
P. métaph. [Symbole de la force physique] Une époque où la religion du muscle a presque totalement supplanté celle de l'esprit (Lhote,Peint. d'abord,1942, p.47).
Expr. fam. Avoir du muscle, des muscles. Être fort, vigoureux. Être tout en muscles, tout nerfs et tout muscles. Être sans graisse. Un grand brun, sec et leste, tout nerfs et tout muscles, avec un visage de pain d'épice (Pourrat,Gaspard,1930, p.100).
B. − Au fig. Force, vigueur. [La muse moderne] sentira que tout dans la création n'est pas humainement beau (...). Elle se demandera (...) si chaque chose marchera mieux quand on lui aura ôté son muscle et son ressort (Hugo,Préf. Cromwell,1827, p.9).Bergotte est ce que j'appelle un joueur de flûte (...) et cela n'est pas grand chose. Jamais on ne trouve dans ses ouvrages sans muscles ce qu'on pourrait nommer la charpente (Proust,J. filles en fleurs,1918, p.473).
Prononc. et Orth.: [myskḽ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1314 anat. (Henri de Mondeville, Chirurgie, 93 ds T.-L.); 2. 1699 en parlant des muscles comme indice de la force physique (Fénelon, Télémaque, 5 ds DG) 3. fig.1827 (Hugo, loc. cit.). Empr. au lat. musculus proprement «petite souris» (dimin. de mus), puis «muscle» (Celse), avec un développement sém. comparable à ceux du gr. μ υ ̃ ς et du lat. lacertus «lézard» puis «muscle». Fréq. abs. littér.: 3910. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 11815, b) 2770; xxes.: a) 2176, b) 3752. Bbg. Gamillscheg (E.). Etymologische Miszellen. Rom. Jahrb. 1950, t.3, pp.291-292. _ Mack. t.2 1939, p.109. _ Quem. DDL t.8. _ Sculpt. 1978, p.699.