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* Dans l'article "MUGUET,, subst. masc."
MUGUET, subst. masc.
A.− Plante herbacée vivace, de la famille des Liliacées, dont les petites fleurs blanches et odorantes, en forme de clochettes, sont groupées en grappes. Appellations pop. muguet de mai, muguet des Parisiens, lis des vallées.Brin de muguet; cueillir du muguet; aller au muguet. Ce matin, assis sur un fagot, en plein soleil, parmi les longues feuilles de muguet, tandis que nos yeux en cherchaient les perles encore closes (Renard, Journal,1889, p. 24).Les idées de printemps, de fraîcheur, de gaieté légère, évoquées par le rappel du muguet, ce lis des vallées, lilium convallium (Bourget, Sens mort,1915, p. 155):
1. Quelle odeur délicieuse vient à nous comme celle des jacinthes et des narcisses et de toutes ces fleurs les premières qui sortent du sol hivernal! ou les muguets et les gros coucous qui sentent le miel! Claudel, Nuit Noël,1915, 2, p. 569.
P. anal. Muguet des bois ou petit muguet. Aspérule odorante (v. aspérule). On appelle encore Muguet, Muguet des bois, l'Asperula odorata, dite aussi Reine des bois, qui est employée comme spasmodique et légèrement stimulante (Bouillet1859).
B.− P. méton., vx. [P. allus. au parfum à base d'essence de muguet utilisé autrefois par certains élégants] Homme se piquant d'élégance et de galanterie. Faire le muguet. Tous vos muguets, tous vos dandys, tous vos inutiles étaient là, jeunes et vieux, riches et nobles (Sand, Lélia,1833, p. 82).Je ne faisais que rire des œillades assassines dont la Sulmerre honorait ce muguet d'hôpital, attaché plus que pas un à ses pas (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 231):
2. Il est au monde un être, on le nomme lion (...) Noble et d'antique souche, il compte pour ancêtres Les muguets, raffinés, mirliflors... Pommier, Colifichets,1860, p. 116.
Rem. On relève chez le même aut. la forme fém. muguette : Où donc verrez-vous sur la terre Plus d'époux trompés et bernés (...) Plus de muguets et de muguettes (...)? (Paris, 1866, p. 365).
C.− PATHOL., p. anal. (d'aspect avec les fleurs de muguet). Mycose affectant les muqueuses, particulièrement celle de la bouche, et se manifestant par des points et des plaques d'un blanc laiteux. Synon. blanchet, millet, stomatite* crémeuse.Muguet du nourrisson, de l'adulte; muguet des agneaux; muguet buccal, intestinal, vaginal. Celui-là [un enfant] a le palais perforé, un autre de grandes plaques cuivrées sur le front, tous le muguet (A. Daudet, Nabab,1877, p. 153):
3. Une stomatite un peu particulière est réalisée par le muguet [it. ds le texte]. Cette maladie, due au champignon, endomyces albicans, se voit chez les sujets à mauvaise hygiène buccale, chez les porteurs de maladies graves et chez le nourrisson où elle est très fréquente. Quillet Méd.1965, p. 182.
Prononc. et Orth. : [mygε]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 musguet bot. (Richard de Semilli, éd. G. Steffens, p. 355); 2. ca 1538 [éd.] adj. « élégant » (Moralité de la vendition de Joseph ds Myst. du V. Test., éd. J. de Rothschild, t. 2, p. 369, 1627); 1547 subst. « jeune élégant » (N. Du Fail, Propos rustiques ds Œuvres facétieuses, éd. J. Assézat, t. 1, p. 54); 3. 1769 méd. (Journal de méd., de chirurgie et de pharm. 31, 496 d'apr. FEW t. 19, p. 135a). Dér. de l'a. fr. mugue « musc » (fin du xies., Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, 731a; ca 1223, Gautier de Coinci, éd. V. F. Koenig, I Mir. 44, 838), en raison du parfum de cette fleur. Mugue est issu de musc* par un développement inexpliqué. Au sens 3, cf. musgue « maladie de la bouche » (fin du xies., Raschi, Gl., t. 1, 731b). Fréq. abs. littér. : 127.
DÉR.
Mugueter, verbe trans.,vx. Courtiser, faire le muguet (auprès d'une femme). Il muguette toutes les femmes de son quartier. Il ne fait que mugueter (Ac.1835-1935).Suspect à Richelieu, ayant eu l'audace de mugueter ses femmes, le lovelace tortu et batailleur fut obligé de s'enfuir (Chateaubr., Rancé,1844, p. 122).P. métaph. Sur un fond de marbre noir se découpaient des bouquets de fleurs aux couleurs vives, muguetées par des papillons ailés de pierreries (Gautier, Fracasse,1863, p. 328).− [mygəte], (il) muguette [mygεt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug. : v. jeter. − 1resattest. a) 1528 intrans. « faire le galant » ([G. d'Aurigny] Le Cinquante-deuxiesme arrest d'Amours... [Paris], Cheradame, foa 3 ro), ca 1536 trans. « courtiser (une femme) » (Farce des trois brus ds Rec. gén. des sotties, éd. É. Picot, t. 3, p. 86), b) 1587 « convoiter, chercher à obtenir (un bien) » (La Noue, Discours pol. et milit., XX, p. 432 ds Hug.); de muguet, dés. -er.
BBG. − Quem. DDL t. 10.