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MUCRE, adj.
Région. (Ouest, Normandie et Canada). Synon. de moite, humide.Chacun racontait ses affaires, ses achats et ses ventes. On prenait des nouvelles des récoltes. Le temps était bon pour les verts, mais un peu mucre pour les blés (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Fic., 1883, p. 125).La nuit maintenant est presque tout à fait tombée (...) le plus âgé prononce péremptoirement : − Il fait mucre (Toulet, Tendres mén.,1904, p. 14).On a ouvert les fenêtres afin de chasser l'odeur mucre et des feuilles mortes, cinq ou six, gisent sur le carreau (La Varende, Tourville,1943, p. 124).
Prononc. : [mykʀ ̭]. Étymol. et Hist. Ca 1195 au fig. « (personne) de mauvaise humeur » (Ambroise, Guerre s., 7682 ds T.-L.); ca 1204 « moisi, pourri » (Evangile Nicodème, 84, 360, ibid.); 1578 (G. Le Fèvre ds Z. rom. Philol. t. 29 1905, p. 80). Empr. à l'a. nord. mjúkr « mou; (sol) fertile », influencé sémantiquement par l'a. nord. mygla « moisissure » (v. remugle), qui appartient à la même famille germ. (De Vries Anord.; Falk-Torp, s.v. myg adj.). L'aire géogr. de mucre est limitée en a. fr. à la Normandie et s'est étendue dans les patois mod. au Maine et à l'Anjou (FEW t. 16, p. 590b et 591).