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MORPHINER, MORPHINISER, verbe trans.
Rare. Donner, administrer de la morphine. On prend une grenouille morphinée (Henneguy,Étude sur l'action des poisons,1875, 23 ds Littré).Il a souffert horriblement pendant quatorze nuits, où se renouvelait chez lui la souffrance de l'opération, de manière qu'il a dû être morphiné tout le temps (Goncourt,Journal, 1895, p.817).
Emploi pronom. réfl. Prendre de la morphine, se droguer avec de la morphine. Si les pauvres sont en proie à l'alcool, les médecins se sont ingéniés pour infliger aux riches l'amour des stupéfiants. Beaucoup se morphinent (L. Daudet,Morticoles, 1894, p.101).Il en venait à comprendre ceux qui boivent ou se morphinisent (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.476).
REM.
Morphiné, -ée, adj.a) Qui est intoxiqué par l'usage de la morphine. Synon. morphinomane.Que Du Fau, qui avait eu horreur de madame Cère quand elle était belle (...) la recherchait vieille et morphinée, c'était l'effet d'une dépravation (A. France,Crainquebille, Pierre gravée, 1904, p.219).Emploi subst. Je sais qu'il ne faut demander de l'intrépidité à personne, surtout à un morphiné (Bloy,Journal, 1895, p.181).b) Qui contient de la morphine. Ce que la malade d'esprit et de coeur implorait sous l'aiguille morphinée (Bourget,Nouv. Essais psychol., 1885, p.72).Au besoin, les douleurs seront calmées par des suppositoires ou des injections morphinées (Hudelo dsNouv. Traité Méd.fasc. 1 1926, p.523).
Prononc.: [mɔ ʀfine], [mɔ ʀfinize]. Étymol. et Hist. I. 1852 adj. morphiné «imprégné de morphine» (Valleix, Des Déviations utérines, 23 ds Quem. DDL t.8); 1887 subst. (Renard, Corresp., p.86); 1894 se morphiner (L. Daudet, loc. cit.). II. 1885 se morphiniser (L'Illustration, 31 oct., 283b ds Quem. DDL t.17). Dér. de morphine*; suff. *; dés. -er pour I; suff. -iser* pour II. L'angl. morphinized est att. comme part. passé dès 1856 ds NED. Bbg. Quem. DDL t.8 (s.v. morphiné).