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* Dans l'article "MORGUE2,, subst. fém."
MORGUE2, subst. fém.
Salle où, dans un hôpital, une clinique, un hospice, reposent les morts avant l'inhumation ou les obsèques:
1. Je suppose que vous voulez voir votre mère (...). Nous l'avons transportée dans notre petite morgue. Pour ne pas impressionner les autres. Chaque fois qu'un pensionnaire meurt, les autres sont nerveux pendant deux ou trois jours. Et ça rend le service difficile. Camus,Étranger,1942, p.1126.
Lieu où les cadavres non identifiés sont exposés pour être reconnus. Synon. (à Paris) Institut médico-légal.À propos des hommes, permets-moi de te citer de suite, de peur que je ne les oublie, deux petites aimables anecdotes. Premier fait: on a exposé à la morgue, à Rouen, un homme qui s'est noyé avec ses deux enfants attachés à la ceinture (Flaub.,Corresp.,1854, p.4):
2. Passé à la morgue aujourd'hui après déjeuner. Vu trois nobles cadavres, bien arrangés sous leur couverture noire et numérotés. La bouche ouverte, la barbe et les cheveux peignés, ils ont l'air de dormir. Renard,Journal,1895, p.266.
Vx. Endroit à l'entrée d'une prison où étaient gardés quelque temps les détenus pour que les guichetiers puissent les dévisager à leur aise afin de les reconnaître par la suite (d'apr. Ac. 1798-1878). On l'a tenu longtemps à la morgue (Ac.1835, 1878).
REM.
Morgueur, subst. masc.Employé chargé du service d'une morgue. À droite du corridor se trouve le logement du morgueur, l'homme de peine du local. Cet homme, auquel je m'adressai le premier jour de ma visite à la Morgue, n'osa prendre sur lui, sur ses attributions, de me montrer les principales richesses du bâtiment (L. Gozlan, in Paris, ou Le Livre des Cent-et-Un,1831, I, 305 ds Quem. DDL t.12).En appos. L'unique garçon morgueur tirait profit de tout ce qu'il pouvait enlever à «ses pensionnaires» (Macé,Musée crim.,1890, p.106).Selon Sournia Méd. 1974, ,,ce personnel n'est désigné dans le langage écrit de l'Administration que par la périphrase «garçon d'amphithéâtre»``.
Prononc. et Orth.: [mɔ ʀg]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. a) 1532 [n. st.] fig. (Charles de Bourdigné, La Légende Joyeuse de Maistre Pierre Faifeu, éd. Fr. Valette, p.8, 12: Ayans passé les tenebreuses morgues, Le feu purgeant la tache des delictz); b) 1611 «endroit d'une prison où les guichetiers examinent les prisonniers avant de les écrouer» (Cotgr.); 2. 1674 [éd.] «endroit où les cadavres non identifiés sont exposés pour être reconnus» (Assoucy, Prison, p.36); 3. 1942 «salle où, dans un hôpital, reposent les morts avant l'inhumation ou les obsèques» (supra ex. 1). De morgue1*, en raison de la mine que prennent les geôliers lorsqu'ils dévisagent les prisonniers lors de leur arrivée (cf. FEW t.6, 3, p.239b).
STAT. Morgue1 et 2. Fréq. abs. littér.: 322. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 413, b) 698; xxes.: a) 438, b) 378.