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MONISME, subst. masc.
A. − PHILOS. ,,Tout système philosophique qui considère l'ensemble des choses comme réductible à l'unité: soit au point de vue de leur substance, soit au point de vue des lois (ou logiques, ou physiques), par lesquelles elles sont régies, soit enfin au point de vue moral`` (Lal. 1960). Monisme historique, idéaliste, matérialiste, ontologique, scientifique, social, spiritualiste. Évolution mentale des temps modernes, retour du dualisme au monisme et de la transcendance à l'immanence (Barrès,Cahiers, t.10, 1913, p.198).Le progrès dans l'être à cet égard est un progrès dans l'intériorité. S'ensuit-il qu'on puisse réaliser cette intériorité pure comme le veut le monisme? (G. Marcel, Journal,1914, p.95):
. Non seulement tout monisme, c'est-à-dire toute doctrine qui prétend ramener à l'unité le principe de l'intelligibilité et le principe de l'existence, mais tout système, par cela seul qu'il est un système, est une erreur, comme toute action, inspirée par une conviction fixe, est une illusion. Blondel,Action,1893, p.3.
B. − DR. ,,Conception doctrinale selon laquelle Droit interne et Droit international sont des manifestations d'un même ordre juridique`` (Jur. 1974).
Prononc. et Orth.: [mɔnism̭]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. a) 1875 philos. (Rev. des cours scientif., 19 juin, p.1205, 2ecol. ds Littré Suppl.); b) 1963 dr. (Lar. encyclop.). Empr. à l'all. monismus, mot créé par le philosophe Wolff [1679-1754] (v. Lal.), à l'aide du gr. μ ο ́ ν ο ς «seul, unique» et du suff. abstr. -ismus (-isme*). Fréq. abs. littér.: 47.
DÉR.
Moniste, adj. et subst.a) Adj. Qui concerne le monisme; qui soutient les principes du monisme. Cette intuition qui est, croyons-nous, le grand éclair de vérité qui traverse toute son oeuvre [de Marx], il l'a immédiatement conceptualisée dans une métaphysique moniste anthropocentrique, où le travail hypostasié devient l'essence même de l'homme, et où, en récupérant son essence par la transformation de la société, l'homme est appelé à revêtir les attributs que l'«illusion» religieuse conférait à Dieu (Maritain,Human. intégr.,1936, p.55).À première vue, les profondeurs divines que nous montre saint Paul peuvent ressembler aux milieux fascinants que déroulent à nos yeux les philosophies ou religions monistes (Teilhard de Ch.,Milieu divin,1955, p.139).b) Subst. et adj. Partisan du monisme. Pour un moniste comme moi, la souffrance est une horreur inutile. Je n'en ai pas peur. Je n'ai peur de rien. Je la trouve absurde, voilà tout (Bourget,Sens mort,1915, p.209).Le tort de Taine n'est pas d'avoir été moniste, c'est de ne l'avoir pas été assez (Ruyer,Esq. philos. struct.,1930, p.126). [mɔnist]. Att. ds Ac. 1935. 1resattest. 1877 subst. (Littré Suppl.); 1897 philosophie moniste (Barrès, Déracinés, p.226); de monisme, suff. -iste*. Fréq. abs. littér.: 18.
BBG. Behrens D. 1923, p.29.