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* Dans l'article "MONDAIN, -AINE,, adj."
MONDAIN, -AINE, adj.
A. − PHILOS., RELIG. [P. oppos. à sacré] Qui appartient au monde. Quand on a cette intuition immédiate [de Dieu], on a la vraie science; et fût-on d'ailleurs ignorant en physique et en métaphysique, et dans toutes les sciences mondaines et profanes, fût-on faible d'esprit et même idiot, on est un vrai philosophe (Cousin, Hist. philos. mod., t.2, 1846, p.254).Notre insubordination en substituant au Dieu de la foi un Dieu mondain ne fait qu'affirmer notre propre maîtrise et notre propre déification (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p.145).
Ère mondaine. Ère de la création du monde. (Dict. xixeet xxes.).
PHILOS. EXISTENTIALISTE, hapax. Relatif à l'univers. Synon. intra(-)mondain.Husserl reproche à la philosophie kantienne d'être une philosophie «mondaine» parce qu'elle utilise notre rapport au monde (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p.viii).
B. − [P. oppos. à religieux, mystique] Qui est attaché aux biens et aux plaisirs de ce monde, qui témoigne de cet attachement. En dépit de cette éducation claustrale, Gérard était mondain jusqu'aux moelles, et sa vertu lui pesait lourdement (Theuriet, Mariage Gérard, 1875, p.4).Don Juan est méchant, sensuel, irréligieux, indiscipliné, mondain (Morand, Chron. homme maigre, 1941, p.11).
C. −
1. En partic. Qui est propre à la société des gens en vue, à ses habitudes et à ses divertissements. Aisance, alcoolisme, ambition, convenance, conversation, corvée, grâce, habitude, manifestation, obligation, réunion, relation, soirée, succès mondain(e):
. Il semble que dans la vie mondaine, reflet insignifiant de ce qui se passe en amour, la meilleure manière qu'on vous recherche, c'est de se refuser. Proust, Prisonn., 1922, p.369.
2. Qui adopte les usages en vigueur dans la société des gens en vue; qui fréquente le monde et aime les mondanités. Je suis assez mondain, au moins les soirs; car je travaille très exactement toutes les journées (Sainte-Beuve, Corresp., t.3, 1839, p.167).
Emploi subst. Tu viendras nous voir et tu seras rassuré (...). Par hasard, la vie nous donne une figure de misanthrope ou de mondain, qui ne veut rien dire (Chardonne, Romanesques, 1937, p.29).
(Chroniqueur, journaliste) mondain. (Chroniqueur, journaliste) dont les écrits relatent les événements et les potins concernant cette société. La prose était un langage fabriqué, de chroniqueur mondain chez les meilleurs, de feuilletonniste vulgaire chez les pires (Rolland, J.-Chr., Amies, 1910, p.1158).
Danseur* mondain.
Demi-mondaine*.
3. Police mondaine et subst. La Mondaine. Section spéciale de la police chargée des affaires de drogue et de moeurs. (Dict. xxes.).
REM.
Mondain, subst. masc.,zool. Pigeon d'élevage de forme allongée et très élégant. Le mondain barré, au dessin particulier, propose à votre regard trois couleurs (Rustica, 15-21 oct. 1980, no564, p.10, col.2).
Prononc. et Orth.: [mɔdε ̃], fém. [-εn]. Pour la liaison au masc. v. lointain et mon. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1225 adj. «qui concerne la vie séculière» (p. oppos. à la vie monastique) (Reclus de Molliens, Miserere, 173, 4 ds T.-L.); b) ca 1480 subst. «personne attachée aux plaisirs du monde» (Myst. du v. Testament, éd. J. de Rothschild, 7272); 2. a) 1839 adj. «qui aime les mondanités» (Sainte-Beuve, loc. cit.); b) 1844 «qui concerne la vie de la haute société» (Id., Portr. femmes, p.72); c) 1868 subst. «personne qui fréquente le grand monde» (Littré); d) 1925 La Mondaine «brigade de police» (Esn.). B. 1. Ca 1225 adj. «du monde terrestre» (Reclus de Molliens, op. cit., 133, 3, ibid.); 1840 ère mondaine «ère ayant pour point de départ la création du monde» (Ac. Compl. 1842). Empr. au lat. eccl. mundanus «de ce monde, séculier, terrestre» (ixes. ds Nierm.), en lat. signifiait «du monde, de l'univers» Fréq. abs. littér.: 1254. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 862, b)1143; xxes.: a) 2261, b) 2624.
DÉR. 1.
Mondainement, adv.D'une manière mondaine, à la mode. Tu me parais t'habiller beaucoup trop mondainement et trop délicieusement, tu tiens trop à servir le monde (Montalembert, Ste Élizabeth, 1836, p.253). [mɔ ̃dεnmɑ ̃]. Att. ds Ac. 1694 puis 1762-1878. 1reattest. fin xiiies. mundainement (Jean de Meun, Testament ds Roman de la rose, éd. M. Méon, t.4, 738); de mondain, suff. -(e)ment2*. Fréq. abs. littér.: 10.
2.
Mondaniser, verbe trans.a) [Correspond à supra A] Rendre mondain. Les rationalistes anti-chrétiens (...) qui veulent dissoudre l'Église ou la mondaniser choquent ma probité (Amiel, Journal, 1866, p.490).b) Mettre à la portée des gens du monde. De la huitième à la philosophie, tout y obéissait à la même force motrice: une pédagogie très forte et toujours identique. C'était l'heure de choix durant laquelle les maîtres, mondanisant la science, livraient le secret de réussir avec un mince acquis (Estaunié, Empreinte, 1896, p.78). [mɔ ̃danize], (il) mondanise [mɔ ̃dani:z]. 1resattest. 1510 trans. «rendre mondain» et intrans. «agir ou parler en homme du monde» (Gringore, L'Espoir de paix, éd. A. de Montaiglon et Ch. d'Héricault, I, 170, 181), 1511 part. prés. «se conduire conformément aux coutumes du monde» (Lemaire de Belges, La Concorde des deux langages ds Œuvres, éd. A.J. Stecher, t.3, p.122); dér. sav. de mondain, suff. -iser*.