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MASSUE, subst. fém.
A. − Bâton gros et court, dont l'un des bouts est fortement renflé et qui permet de frapper avec une grande violence, d'assommer. Les massues de pierre trouvées en France et dans le Nord de l'Europe affectent une forme sphérique ou ovoïde (J. Déchelette,Manuel archéol. préhist., celt. et gallo-rom.,t. 1, 1914, p. 519).
En forme de massue, en massue. Qui présente une extrémité renflée. Le coecum éprouve un étranglement, puis il se renfle et est terminé en massue (Cuvier,Anat. comp.,t. 3, 1805, p. 503).
SPORTS. Instrument de gymnastique utilisé pour développer les muscles des poignets et des bras ou pour jongler. Harriot introduisit les massues en Angleterre puis en France. Triat, puis son élève Paz en perfectionnèrent l'emploi (Mémo-Sport,1948ds Petiot 1982).
B. − Au fig.
1. Ce qui constitue une arme. De quoi pourront-ils donc [les riches et les grands incrédules] se plaindre, lorsque d'autres incrédules, armés de la massue révolutionnaire, viendront s'emparer des fondations sacrées de leurs ancêtres (Bonald,Législ. primit.,t. 1, 1802, p.197).La massue du coup de chaleur en écroula encore un dont la bouche s'ouvrait grande à vouloir mordre la fraîcheur (Hamp,Champagne,1909, p.101).
2. Coup de massue. Ce qui provoque un choc, ce qui annihile les capacités de réaction d'une personne. Cette raison froide et calme comme celle d'un magistrat, brisée par le coup de massue de l'apoplexie (Vigny,Journal poète,1833, p.983).Elle expliqua catégoriquement au Polonais comme on pouvait en vingt-quatre heures le mettre pour le reste de ses jours en prison. Ce fut un coup de massue. Steinbock tomba dans une mélancolie noire et dans un mutisme absolu (Balzac,Cous. Bette,1846, p.67).Ces affirmations courtes, essoufflées, qu'il assenait en coups de massue (Martin du G.,Thib.,Été 14, 1936, p.490).
Coup de massue. Addition, facturation très élevée. Synon. usuel coup de fusil*.
3. Argument-massue. Argument qui laisse sans réplique, sans réponse. On ne sait que trop que l'argument-massue dont la critique se sert pour assommer Cézanne est son «impuissance à réaliser» (Lhote,Peint. d'abord,1942, p.125).
Mot-massue. Les mots-massues dont il assommait les petites affectations d'enthousiasme de ses disciples (Larbaud,Barnabooth,1913, p.141).
Prononc. et Orth.: [masy]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [Fin xies. maçug[u]e (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p.91)]; ca 1155 maçüe (Wace, Brut, 11488 ds T.-L.); av. 1615 fig. coups de massuë (E. Pasquier, Les Recherches de la France, 389). D'un lat. pop. *matteuca (cf. l'istro-roumain [dial. roum. parlé en Istrie, v. P. Bec, Manuel pratique de philol. rom., t. 2, p.170] maciuca «masse, massue»), dér. de *mattea (v.masse2d'apr. festuca «masse pour enfoncer les pieux»). Fréq. abs. littér.: 280. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 488, b) 666; xxes.: a) 360, b) 199.