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MARMOT, subst. masc.
A. −
1. Vx. Figure grotesque décorant un élément architectural et, en partic., un heurtoir de porte. (Dict. xixeet xxes.).
2. Vieilli. Croquer le marmot. Attendre longtemps en se morfondant. Ta belle amie au bras d'un autre file Et te laisse en un coin, seul, croquer le marmot (Barbier,Satires, 1865, p. 101).Auguste croquait le marmot depuis plus de trois quarts d'heure (Huysmans,Soeurs Vatard, 1879, p.265).
B. − Fam. Petit, jeune garçon. Synon. bambin, gamin.Le marmot prend alors sa voix flûtée et tendre (les enfants ont deux voix) et dit, sans la comprendre, Sa fable, avec expression (Sully Prudh.,Solitudes, 1869, p.27).− Je suis votre fille! s'écrie-t-elle. Et montrant le marmot: − Et voilà votre petit-fils! (Queneau,Loin Rueil, 1944, p. 208).
P. ext., au sing. ou au plur. Jeune enfant. Synon. gosse, mioche, môme, moutard (fam.).Une femme occupée à mettre au monde et à nourrir un marmot, n'a réellement pas le temps de songer à un amant (Balzac,Physiol. mar., 1826, p. 117).M. Fontaine (...) nous a fait M. de Béranger entouré de marmots des deux sexes, et initiant la jeunesse aux mystères de la peinture Couture (Baudel.,Salon, 1846, p. 146).
Emploi adj., rare. Fatal amour! (...) d'autant plus dieu qu'il est marmot! (Hugo,Chans. rues et bois, 1865, p. 49).La même rhétorique aussi vide, aussi creuse que la poitrine de ces hommes marmots (Bernanos,Gde peur, 1931, p. 21).
REM.
Marmotte, subst. fém.,inus. Petite fille. (Ds Ac. 1798-1935, Littré).
Prononc. et Orth.: [maʀmo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1480 «singe» aussi lait qu'ung marmot (G. Coquillart, Les Droitz nouveaulx, 1582 ds Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 209); 2. fin xvies.-début xviies. «petite figure grotesque mise comme ornement architectural» (E. Pasquier, Recherches, III, 33 ds Hug.); 3. 1647 «petit enfant» (ici sans précision de sexe, et fig.) (Voiture, Epitres et lettres en vers, LXXIII ds Œuvres, éd. A. Ubicini, II, p. 400); plus partic. 1668 «petit garçon» (La Fontaine, Fables, éd. H. Régnier, IV, 16, 20); 4. 1690 croquer le marmot (Fur.). Prob. dér. du verbe marmotter*, à cause des mouvements continuels que les singes font avec leurs babines; le fém. marmote «femelle du singe» est att. dès 1170-1200 (La Mort Aymery de Narbonne, 2550 ds T.-L.) jusqu'au xives., le masc. ayant été fait pour distinguer le mot de marmotte*; l'expr. croquer le marmot voisine de croquer le marmouset (v. ce mot) est peu claire, l'hyp. de A.Jeanroy ds Romania t. 23, pp. 235-236 qui lui donne le sens de «tisonner» (v. aussi marmouset 1 b) n'est pas à écarter, bien que la signification en soit plus prob. «marmonner», v. ce mot. Fréq. abs. littér.: 222. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 323, b) 516; xxes.: a) 282, b) 221. Bbg. Bos (A.). Marmot, marmeau. Romania. 1893, t.22, pp.550-552. _ Dauzat (A.), Vaillant (A.). Marmouset-marmot. Fr. mod. 1955, t.23, pp.20-21. _ Mack. t.2 1939, p.134. _ Sain. Sources t.1 1972 [1925], p.93, 185, 191; t.2 1972 [1925], p.46, 48, 268; t.3 1972 [1930], p.112, 149.