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MARGUILLIER, subst. masc.
A. − Membre du conseil de fabrique d'une église paroissiale, notamment sous le régime du Concordat. Établi ici et richement marié (?), il est marguillier de la paroisse; sa femme bâtit une chapelle à leur maison de campagne (Michelet,Journal,1844, p. 571).Celui qui fit bâtir cette maison fut, j'imagine, quelque gros bourgeois du temps ayant sa stalle dans le choeur et sa métairie hors la ville, qui était marguillier de l'église et doit y être enterré quelque part (Flaub.,Champs et grèves,1848, p.276).
B. − ,,Laïc chargé de la garde et de l'entretien d'une église`` (Rob.). Synon. usuel sacristain.
REM. 1.
Marguillerie, subst. fém.,vx. Charge de marguillier. Briguer la marguillerie de sa paroisse; on lui a donné plusieurs voix pour la marguillerie (Ac.1835, 1878).
2.
Marguillière, subst. fém.,fam. Femme de marguillier. Nous avons mis tous nos soins, Mimi, moi et Rose la marguillière, à faire ce reposoir, aidées que nous étions de M. le Curé (E. de Guérin, Journal,1835, p. 61).
Prononc. et Orth.: [maʀgije]. Buben 1935 évoque pour les condamner des prononc. [mɑ ʀgilje], [-gijje]. Martinet-Walter 1973 donne [-gilje] comme la prononc. la plus usuelle. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1135 marreglier «celui qui a l'administration des affaires temporelles d'une église» en partic. ici «bedeau, sonneur» (Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, rédaction AB, 97); ca 1175 marrugler (Benoît de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 27635); 1295 pic. margueliers (Couronnement Louis, éd. cit., rédaction C, 61); cf. également pic. 1337 Li marguelier de Nostre Dame (Cart. Alex. de Corbie, Richel. 24144, fo297 vods Gdf.); 1510 marguilliers (Coutumes de Channy [Île-de-France], titre XVII, C ds Nouv. Coutumier génér., éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. II, p. 671). Empr. au b. lat. matricularius «celui qui tient un registre», lui-même dér. de matricula «rôle, registre», v. matricule; l'appartenance du mot au domaine ecclésiastique et le caractère pop. de la fonction qu'il recouvre expliquent sans doute les var. et déformations secondaires que l'on rencontre en a. et m. fr. (FEW t. 6, 1, p. 498b). Fréq. abs. littér.: 77. Bbg. Delb. Matér. 1880, p. 196. _ Gebhardt (K.). Les Francoprovençalismes de la lang. fr. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 193.