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MARBRÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst. masc.
I. − Part. passé de marbrer*.
II. − Adjectif
A. − Qui présente l'aspect veiné du marbre. Argiles réfractaires, (...) parfois marbrées, elles constituent, selon leur pureté, la terre à creusets (Lapparent, Minér., 1899, p. 478).
P. anal. Qui rappelle cet aspect. Les dindons sont d'un noir lustré, parfois marbrés, ou d'un roux strié de gris (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p. 250).Chiens incongrus, jaunes, gris ou verdâtres, rayés comme des zèbres, truffés comme des dindes, pommelés ou marbrés, tenant à la fois du basset, du braque et du lévrier (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p. 188).En découvrant son corps, le médecin constate que la peau, à l'endroit des rotules, est marbrée de violet. Partout où il pose la main, la peau semble glacée (M. Rapin, Retrouver la vie,Paris, R. Laffont, 1980, pp. 89-90).
B. −
1. ARTIS., IMPR., PEINT.
Cuir, veau marbré. Peau dont la surface a été parsemée de taches foncées de formes irrégulières (d'apr. Brun 1968).
Papier marbré. Papier dont l'une des faces a été coloriée, ce qui lui donne l'apparence veinée du marbre (d'apr. Comte-Pern. 1974). Ces papiers marbrés que font les Anglais (Goncourt, Journal, 1895, p. 820).
Tranche marbrée. Tranche (d'un livre) qui présente des marbrures. Des volumes endossés montrent (...) leurs tranches fraîchement marbrées (Balzac, Interd., 1836, p. 116).On peut obtenir des tranches marbrées (Brun1968).
2. INDUSTR. DU VERRE. Verre marbré. Une grande coupe de verre marbré, sur laquelle voltigeaient de longs insectes bleuâtres (Gyp,Raté,1891, p. 12).Verre marbré. − Ce verre, comme son nom l'indique, imite le marbre en ce sens qu'il présente des veines colorées sur fond opaque ou transparent (Cl. Duval, Verre,1966, p. 91).
3. INDUSTR. ALIM.
a) [En parlant de la viande] Qui contient, dans sa masse, des infiltrations de graisse donnant l'aspect du marbre (d'apr. Clém. Alim. 1978).
b) PÂTISS. Gâteau marbré. Gâteau dont la vanille et le chocolat présentent des marbrures lorsqu'il est coupé en tranches. Gâteau marbré (...). Diviser la préparation en deux parties égales. À l'une d'elles ajouter le chocolat râpé. À l'autre de la vanille ou du zeste de citron râpé. Beurrer un moule à cake, y verser alternativement de la pâte blanche et de la pâte au chocolat (G. Mathiot, Je sais cuisiner,Paris, Albin Michel, 1932, p. 544).
C. − Au fig., rare. Insensible. Synon. marbre.Vous savez?... de ces femmes froides... marbrées... Quand on les embrasse, c'est absolument comme si on ne les embrassait pas; ça leur fait le même effet (Kock, Cocu, 1831, p. 147).
III. − Subst. masc.
A. − MINES ET CARR. ,,Spath calcaire des Pyrénées`` (Duval 1959).
B. − INDUSTR. ALIM. Graisse intermusculaire des animaux de boucherie. Le marbré est une qualité appréciée de la viande (Clém.Alim.1978).La graisse fait sur le fond rouge vif (boeuf) des arborisations blanches, en réseau à mailles délicates, réalisant un aspect qu'en boucherie on appelle le marbré, le persillé (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 216).
C. − ARTIS., IMPR., PEINT. Teinte, apparence veinée du marbre. Ces porcelaines ou (...) ces faïences qui semblent enfermer le marbré d'un papier peigné dans une gemme (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 295).Le marbré des bouquins, leur vert acide et cette gluante couverture des cahiers (La Varende, Contes fervents, Pinsonnière, 1948, p. 10).
D. − INDUSTR. TEXT. ,,Étoffe mélangée moderne`` (Leloir 1961). (Quasi-)synon. chiné (ibid.).
Prononc.: [maʀbʀe]. Étymol. et Hist. 1735 art culin. subst. fém. (Cuisinier mod., III, 95, 98 ds Quem. DDL t. 1); 1911 subst. masc. (Macaigne, loc. cit.). Dér. de marbre*; suff. -é*. Fréq. abs. littér.: 142. Bbg. Gohin 1903, p. 376. _ Henschel (B.). Qq. dat. nouv. du 18es. Fr. mod. 1969, t. 37, p. 127. _ Quem. DDL t. 1.