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MARBRURE, subst. fém.
A. − Taches marbrées que présentent certains minerais, certaines substances. La marbrure foncée des granits (Nodier, Trilby, 1822, p. 163).Le plus souvent, les oxydes de fer lui impriment [à la serpentine] une marbrure de rouge ou de noir (Lapparent, Minér., 1899, p. 502).Marbrures très irrégulières, comprises entre la martensite et la ferrite (Barnerias, Aciéries,1934, p.20).
B. − P. anal. Traces de différentes teintes rappelant, par leur disposition et l'effet qu'elles produisent, l'aspect du marbre. Le toit de tuile faisait dans la mare, que le soleil rendait de nouveau réfléchissante, une marbrure rose, à laquelle je n'avais encore jamais fait attention (Proust, Swann, 1913, p. 155).[L'apprêt à l'eau gommée] offre l'avantage, sur tous les autres apprêts, de ne pas laisser de marbrures (Lar. mén.1926, p.1045).
En partic.
1.
a) [Sur la peau] Marques visibles comparables aux veines du marbre. Sa belle figure oblongue, encadrée de favoris trop noirs, hélas! offrait une carnation animée par les marbrures qui signalent les tempéraments sanguins (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 43).Une petite femme vêtue en ouvrière, à l'œil exalté, ayant sur la joue une marbrure enflée (Maupass.,Contes et nouv.,t. 1, Dimanches bourg. Paris, 1880, p. 333).
b) ,,Disposition de différentes couleurs que l'on remarque sur le plumage de certains oiseaux`` (Ac. 1878-1935). Une marbrure jaune et grise (Ac. 1878-1935).
2. INDUSTR. ALIM. Le grand avantage du malaxeur vertical est de (...) ne laisser aucune marbrure dans la masse [de beurre] (Pouriau, Laiterie, 1895, p. 389).[Les fromages] faits avec du lait de vache (...) ou avec du lait de chèvre (roquefort, dont les marbrures sont produites par le penicillium glaucum) (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 244).Les animaux de première qualité ont les muscles épais, leur chair est ferme et dense, de couleur franche, avec de larges marbrures et un fin persillé de matières grasses (R. Lalanne, Alim. hum.,1942, p. 71).
C. − DÉCORATION, PEINT., RELIURE. Dessin imitant le marbre à effet décoratif (sur du papier, une couverture de livre, certaines peintures); sa réalisation. Les marbrures du papier peigné. Les différentes sortes de marbrures (...) sont: à mouches (bleu et blanc) − à frisons (bleu et blanc) − à peigne-sablé (bleu, blanc et rouge) (Maire, Manuel biblioth., 1896, p. 362).La basane, d'ailleurs, s'érafle et n'est pas solide, elle se prête à la teinture, au gaufrage, à la marbrure (Civilis. écr., 1939, p. 12-3):
. Dans leurs intérieurs, les fonds s'ornent de ramages, de marbrures, de mouchetages, ceux-là mêmes dont les papiers peints de l'époque recouvraient les murs des hôtels, des villas et des appartements bourgeois du temps. Dorival, Peintres XXes.,1957, p. 23.
Prononc. et Orth.: [maʀbʀy:ʀ]. Ac. 1694, 1718 marbreure; 1740 -ûre; dep. 1762 -ure. Étymol. et Hist. 1680 «décoration qui imite le marbre sur la couverture d'un livre» (Rich.); 1800 «marques sur la peau» (Boiste). Dér. de marbrer*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér.:26.