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MANTELET, subst. masc.
A. −
1. HIST. DU VÊTEMENT
a) Grand vêtement sans manches et fendu sur le devant, que portaient les ecclésiastiques. Ce pasteur en long mantelet noir prêchant dans un dialecte dur (A. Daudet,Évangéliste,1883, p. 132).
b) Vêtement court et léger, couvrant les épaules et les bras des femmes et se portant par dessus la robe. [Les vieilles femmes] ont des mantelets en dentelles noires, et des chapeaux de formes passées en harmonie avec leur démarche lente et solennelle (Balzac,U. Mirouet,1841, p. 53):
. La plupart des femmes portent un costume particulier à la région, fait d'une roide étoffe de laine, jupe à gros plis, et mantelet posé sur les épaules. T'Serstevens,Itinér. esp.,1963, p. 248.
2. Rare, ZOOL. Corneille à mantelet. Synon. de corneille mantelée*.Parmi les herbes, des corneilles à mantelet se promènent (Du Camp,Hollande,1859, p. 3).
B. − Spéc., p. anal.
1. ART MILIT., vx. Abri mobile composé de madriers que les soldats roulaient devant eux pour se protéger lors de l'attaque d'une place forte. Après les débris du sanctuaire de la paix, viennent les décombres du repaire de la guerre, les bastions, mantelets, courtines, tourillons démolis d'une forteresse (Chateaubr.,Mém.,t. 4, 1848, p. 305).On établit des mantelets dans lesquels étaient pratiquées des barbacanes en charpente afin que (...) les défenseurs pussent tirer à couvert (A. France, J. d'Arc,t. 1, 1908, p. 133).
2. BOURRELLERIE, vieilli. Pièce de cuir que l'on rabattait sur les ouvertures d'une calèche afin de protéger les voyageurs du froid et de la pluie. Des carrosses (...) à portières avec glaces de Venise ou mantelets en cuir de Cordoue (Gautier,Fracasse,1863, p. 86).Otto et Giulia (...) se rendirent en coupé de louage, à l'hôtel de Charles d'Este. Les mantelets étaient baissés, la voiture pleine de bouquets (Bourges,Crépusc. dieux,1884, p. 228).
3. MAR., vieilli. Volet servant à fermer un sabord, un hublot. On avait été obligé, à cause de la houle, de fermer les mantelets en fer des sabords (Loti,Pêch. Isl.,1886, p. 151).
Prononc. et Orth.: [mɑ ̃tlε]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1140 «espèce de petit manteau» (G. Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 3883); b) 1679 «petit manteau violet que les évêques portent par-dessus leur rochet dans les cérémonies» (Rich.); c) 1743 «ajustement de satin, de taffetas ou d'autre étoffe que les femmes portent sur leurs épaules» (Trév.); 2. a) 1553 «abri fait de madriers que les assaillants d'une place poussent devant eux pour avancer à couvert» (Bertr. de Fénelon, Mém. in Petitot, Coll. mén. hist. Fr., t. 32, 1resérie, p. 267); b) 1remoitié xviies. «grande pièce de cuir qui se rabat sur le devant et les côtés d'une calèche, d'un carrosse» (Roy, La Vie, la mode et le costume au XVIIes., 438); 1834 «partie du harnachement d'un cheval de carrosse, placée sur le dos à la place de la sellette pour y suspendre les traits» (Land.); c) 1702 «volet qui sert à fermer l'ouverture d'un sabord de navire ou d'une embrasure faite pour laisser passer la volée d'un canon» (Aubin, Dict. de mar.). Dimin. de mantel (manteau*); cf. au sens 2 b l'a. langued. mantelet att. dès le xives. (FEW t. 6, 2, p. 275a). Fréq. abs. littér.: 84. Bbg. Archit. 1972, p. 172.