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MANIGANCE, subst. fém.
Gén. au plur., fam. Action secrète ou dissimulée, de peu de portée et de peu de gravité, faite pour tromper quelqu'un ou l'amener à faire ce que l'on veut. Synon. combinaison, manoeuvre, micmac.La vérité est que Meyer comme Judet redoutait l'œil et la vieille expérience de Thiébaud et ne tenaient pas à ce qu'il mît le nez dans leurs manigances politiques (L. Daudet,Salons et journaux,1917, p. 78).Il se trouvait pris dans les familiarités, les compromissions et les manigances d'une famille de petits bourgeois tombée dans le désordre et la débine (Guéhenno,Jean-Jacques,1948, p. 236).V. ficelle ex. 3:
.Que diable peut-elle vouloir faire de l'abbé? Elle ne l'inviterait pas pour ses beaux yeux, si elle n'avait point un intérêt caché. Ce curé-là n'est pas venu pour rien de Besançon à Plassans. Il y a quelque manigance là-dessous. Zola,Conquête Plassans,1874, p. 943.
SYNT. Ignobles, louches, sales, sombres manigances; petites manigances; manigances d'argent, d'élections; déjouer, flairer, prendre part à, soupçonner la/une manigance; faire, se livrer à des manigances; être habile aux manigances.
Rare. Avoir de la manigance. Posséder l'art de la dissimulation, de l'intrigue. Ah! ah! y a pas à dire, Cadoche, il a de la ruse et de la manigance (Arnoux,Roi,1956, p. 266).
BEAUX-ARTS, vieilli. Organisation, agencement. Trois toiles [parmi les natures mortes exposées] (...) sont d'une bien remarquable manigance (Huysmans,Art mod.,1883, p. 165).
Prononc. et Orth.: [manigɑ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1543 (Calvin, Traicté des reliques − VI, 433 − ds Hug.). Orig. obsc.; sans doute dér. de manus «main» (cf. le m. fr. manigant «ouvrier» 1556 Saliat, trad. d'Hérodote, II, 24 ds Hug. alors qu'O. Janicke ds Mél. Hubschmid, p. 774, note 6 préfère le rapprocher de l'a. m. fr. maniance «administration» 1275 ds Gdf. xvies. ibid., v. aussi Hug.) avec un suff. inexpliqué; peut-être, bien que l'on n'ait pu déterminer le mot qui aurait servi de modèle, de l'occitan qui possède un suff. verbal -iga b -icare (FEW t. 6, 1, p. 297a, note 21). L'hyp. d'une dérivation du prov. mod. *manigo «manche», ou de son dér. verbal *maniga «faire disparaître dans sa manche» de la lang. des bateleurs (EWFS2) est peu vraisemblable, ces formes n'étant pas att. On ne peut non plus y voir un dér. de manique b manica (Diez p. 623), cette var. de manicle*, n'étant pas att. av. le xviies. Fréq. abs. littér.: 105. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925] pp. 12-13.