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MAÎTRESSE, subst. fém.
I. − [Fém. de maître dans certains emplois] V. maître1et maître2.
II. − Femme avec laquelle un homme entretient des relations charnelles hors mariage. Synon. (bonne, petite) amie (p. euphém. ou fam.), concubine, favorite (d'un roi, d'un prince).La noblesse prétendait devoir seule fournir des maîtresses aux princes; et quand Louis XV prit les siennes dans la roture, les femmes titrées se plaignirent (Courier,Pamphlets,Procès, 1821, p. 94).L'intimité du couple ronge le noyau de l'homme. Prenez une maîtresse. Vous l'appellerez mon trésor. Le trésor, alors, adieu! (Audiberti,Quoat,1946, 1ertabl., p. 18):
1. En France les filles peuvent donner à beaucoup d'hommes autant de bonheur que les femmes honnêtes, c'est-à-dire du bonheur sans amour, et il y a toujours une chose qu'un Français respecte plus que sa maîtresse, c'est sa vanité. Un jeune homme de Paris prend dans une maîtresse une sorte d'esclave, destinée surtout à lui donner des jouissances de vanité. Stendhal,Amour,1822, p. 138.
2. ... à Paris, presque tout le monde a deux femmes, c'est presque un minimum. Mais on ne les montre pas en même temps. Généralement on montre sa femme et on cache sa maîtresse, ou bien, ça commence à se faire beaucoup, on montre sa maîtresse et on cache sa femme. Flers, Caillavet,M. Brotonneau,1923, iii, 5, p. 22.
SYNT. Être, devenir la maîtresse de qqn; avoir, entretenir une, plusieurs maîtresse(s); épouser sa maîtresse; les maîtresses du roi; maîtresse en titre; maîtresse déclarée.
Prononc. et Orth.: [mεtʀ εs]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1180 «gouvernante, duègne» (Fierabras, 66 ds T.-L.); 2. a) xiiies. [date du ms.] «fille ou femme aimée de quelqu'un, ainsi nommée à cause de l'empire qu'elle exerce sur l'homme qui l'aime» (Guillaume Le Vinier, Poésies, éd. Ph. Ménard, p. 77, 24); b) 1357 «femme aimée et recherchée en mariage» (Miracles ND par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, t. 3, p. 78, 265); c) 1660 «femme qui, hors du mariage, entretient des relations charnelles avec un homme» (Molière, Sganarelle, 6). Fém. de maître*. Fréq. abs. littér.: 6 903. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 10340, b) 14281; xxes.: a)9930, b) 6909. Bbg. Boel (E.). Le Genre des n. désignant les professions et les situations fém. en fr. mod. R. rom. 1976, t. 11, pp.38-39. _ Saint-Jacques (B.). Sex, dependency and language. Linguistique. Paris. 1973, t. 9, p. 95.