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MÂTER, verbe
A. − MAR. Garnir un bateau à voiles de son ou de ses mât(s). Grue, machine à mâter; mâter un canot. Mâter un vaisseau (Ac.). J'ai été du côté où l'on avait arrimé le fameux clipper dans le dernier bassin, afin de le mâter et de le gréer (Delacroix, Journal, 1854, p.244).Les blins [d'un canot à la voile] sont ouverts: on mâte les mâts à bras; quand ils sont à poste on referme les blins (Galopin, Lang. mar., 1925, p.97).
Emploi abs. J'ouvre alors le panneau du pont, soigneusement clos jusque là, je mâte, je hisse ma voile ou je prends mes avirons, et je me promène (Verne, Vingt mille lieues, t.1, 1870, p.118).
Au part. passé. Goélette mâtée. Nous aperçûmes (...) sept bâtiments chinois, mâtés comme celui que j'ai décrit (Voy. La Pérouse, t.3, 1797, p.4):
. La direction du port a une centaine de bateaux couverts d'un pont volant, à panneaux, et mâtés en côtre pour le service de la marine coloniale et des particuliers. Dumont d'Urville, Voy. Pôle Sud, t.7, 1844, p.247.
B. −
1. MAR. Dresser verticalement quelque chose comme un mât. La lame mâte le canot. Mâter un canon (Guérin 1892). Devant nous, pareil au paquebot illuminé qui mâte son arrière à la verticale avant de sombrer, se suspendait au-dessus de la mer vers des hauteurs de rêve un morceau de planète soulevé comme un couvercle (Gracq, Syrtes, 1951, p.235).
En partic. Mâter les avirons. Dresser verticalement les avirons à bord d'un canot, généralement pour saluer un officier de haut rang. (Dict. xixeet xxes.).
2. P. anal., emploi pronom. réfl. Se dresser verticalement. Proserpine (...) se mâta en faisant l'agréable et en battant l'air de ses pieds de devant (Feuillet, Roman j. homme pauvre, 1858, p.113).Il [le phare] se mâte et rit de sa rage, Bandant à bloc (Corbière, Am. jaunes, 1873, p.232).Celui [le cheval] du carrosse doré se mâte tout debout sur ses pieds de derrière (Loti, Maroc, 1889, p.173).
Au part. passé. Elle a plongé affectueusement la main dans la profonde fourrure du terre-neuve, qui, mâté sur ses pieds de derrière, allongeait déjà sa tête formidable entre mon assiette et celle de MlleMarguerite (Feuillet, Roman j. homme pauvre, 1858, p.96).
Prononc. et Orth.: [mɑte], (il) mâte [mɑ:t]. Ac. 1694, 1817: master, dep. 1740: mâ-. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1195 «pourvoir (un navire) de mâts» (Ambroise, Guerre sainte, 2155 ds T.-L.); b) 1902 mâter un canot (Nouv. Lar. ill.); 2. a) 1701 mâter «dresser quelque chose» (Fur.); b) 1743 au Canada se mater «se dresser» (ap. G. Massignon, Les Parlers fr. d'Acadie, p.448); c) 1868 mâter (des avirons) «dresser verticalement (des avirons), la poignée reposant sur le fond de l'embarcation» (Littré). Dér. de mât*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 21.
DÉR.
Mâtage, subst. masc.,mar. Action de mâter un navire. (Dict. xixeet xxes.). [mɑta:ʒ]. 1reattest. 1792 (Romme, Dict. de mar. d'apr. DG); de mâter, suff. -age*.
BBG.Juneau (M.). R. Ling. rom. 1973, t.37, p.481. _ La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p.66.