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LÉGITIMISTE, adj. et subst.
I. − Emploi subst. Celui qui est partisan du souverain (ou de la dynastie) légitime, considéré comme seul de cette nature. Sur la place de l'Institut, je rencontrai le marquis de B. (...). Le marquis, légitimiste très vif, avait été [à Bourges] voir don Carlos (...) que les fidèles appelaient le prince des Asturies (Hugo, Choses vues,1885, p. 95).V. infra ex. 3.
HIST. POLIT. En France au xixesiècle, partisan de la branche aînée des Bourbons, p. oppos. à orléaniste. Un sportsman contait une histoire de chasse; un légitimiste et un orléaniste discutaient (Flaub., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 201).Son père, un légitimiste forcené, se refuse à ce qu'il servît Louis-Philippe; il lui demande alors à faire son droit, demande à laquelle le père acquiesce (Goncourt, Journal,1885, p. 466).V. infra ex. 3 :
1. ... les membres de cette majorité étaient eux-mêmes divisés en deux fractions, les légitimistes et les orléanistes, soutenant respectivement les prétendants rivaux au trône : le comte de Chambord, petit-fils de Charles X, et le comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe. Lidderdale, Parlement fr.,1954, p. 31.
II. − Emploi adj. Qui est relatif à ce partisan, à sa doctrine. Un fort esprit patriotique et légitimiste y régnait [en Macédoine], à tel degré qu'après leurs défaites on vit les habitants prendre feu avec une facilité singulière pour des imposteurs prétendant continuer leur vieille dynastie (Renan, St-Paul,1869, p. 137):
2. Une opposition légitimiste subsistant dans l'Est. Un descendant de Charlemagne la ralliait et les petits princes qu'alarmait la nouvelle grandeur du duc de France, leur égal de la veille, soutenaient le Carolingien pour se consolider eux-mêmes. Eudes trouva meilleur de ne pas s'entêter. Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 47.
HIST. POLIT. Parti légitimiste. L'immense majorité des Français était, il est vrai, dans la joie [de la Restauration]; mais cette majorité n'était point légitimiste dans le sens borné du mot, et comme ne s'appliquant qu'aux rigides partisans de la vieille monarchie (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 537).Le gouvernement de Louis-Philippe, attaqué violemment par les journaux légitimistes et républicains, ne réussit pas à les mater (Civilis. écr.,1939, p. 36-6):
3. Entre deux hommes d'esprit, l'un extrêmement républicain, l'autre extrêmement légitimiste (...) le légitimiste aura des manières plus élégantes et saura un plus grand nombre d'anecdotes amusantes; le républicain aura plus de feu dans l'âme et des façons plus simples et plus jeunes. Stendhal, L. Leuwen, t. 1, 1835, p. 4.
Prononc. et Orth. : [leʒitimist]. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. 1830 subst. (Balzac, Œuvres div., t. 2, p. 75). Dér. de légitime1*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 212. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 418, b) 627; xxes. : a) 254, b) 55. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 330.- Quem. DDL t. 12.