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LÉCHEUR, -EUSE, adj. et subst.
I. − Adj. Qui lèche.
A. − [Correspond à lécher I A] Sa bouche était ignoble : (...) luisante, baiseuse, suceuse et lécheuse (Montherl., Démon bien,1937, p. 1281).
B. − Littér. [Correspond à lécher II] Le banquier regarda l'eau du lac à ses pieds, soumise, lécheuse (Morand, Extrav.,1936, p. 141).
II. − Subst., fam. Celui qui lèche. Lécheur de détritus! (...) Chacal galeux! (Lenormand, Simoun,1921, tabl. 7, p. 67).
P. anal. Celui qui aime embrasser. L'affection qu'il avait pour toi... Il la montrait pas bien sûr!... Tu sais ça aussi... C'était pas son genre... Sa nature... Il était pas démonstratif!... Pas lécheur!... (Céline, Mort à crédit,1936, p. 662).
Au fig. Celui qui flatte servilement. Synon. flagorneur.Il a cherché à ménager la chèvre et le chou; il a agi non par patriotisme, mais par ambition; c'est encore un lécheur de rois! (Pt Moniteur,9 oct. 1883ds Vivac. lang. ds journ. paris., 1869-87).
P. métaph. Celui-là n'est pas de la lignée de ceux que révoltent et scandalisent les lécheurs du trou du cul du peuple! (Goncourt, 1885, p. 460).
Prononc. et Orth. : [leʃ œ:ʀ], fém. [-ø:z]; Passy 1914, var. [lε-] p. anal. avec lèche; Littré uniquement [-ε-], graph. -é-. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 terme d'injure (Geffrei Gaimar, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 5991); 2. 1269-78 « gourmand » (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 20134); 3. 1866 « celui qui aime à embrasser » (Delvau); 4. 1878 « flatteur » (Moch, X-Lex., p. 39); 5. 1894 « celui qui lèche » (Richepin, Paradis, p. 87). Dér. de lécher*; suff. -eur2*; cf. lecator = gulosus, attesté dans les gloses attribuées à Isidore de Séville (CGL t. 5, p. 602, 51) et, en lat. médiév., leccator « glouton » (xiies. ds Nierm.) et « adulateur, séducteur » (xiies., ibid.).