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LITTÉRAL, -ALE, -AUX, adj.
A. − Qui est conforme à la lettre, au mot à mot du texte. Chaque député ministériel élève sa prétention et présente sa requête (...). L'orateur le plus obscur se croit en droit d'exiger l'insertion littérale et intégrale de ses élucubrations de tribune (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 125).Longue lettre de Sénèque à Lucilius sur la mort d'un ami. Facile. J'ai un peu trop hésité entre l'élégance et la traduction littérale (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1906, p. 130).
En partic. [P. oppos. au sens fig. d'un mot, à l'esprit d'un texte; correspond à lettre II B] :
1. La religion disait encore que ce feu devait rester toujours pur; ce qui signifiait, au sens littéral, qu'aucun objet sale ne devait être jeté dans ce feu, et au sens figuré, qu'aucune action coupable ne devait être commise en sa présence. Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 22.
B. − [En parlant de la lang. ar. ou gr.] Qui est écrit et souvent ancien (par opposition à la langue parlée et souvent actuelle). Or, la jeune fille pour qui nous venions de faire ces vers, en français et en arabe littéral, n'entendait ni le français ni l'arabe, et ne comprenait qu'un peu l'italien (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 368):
2. Les candidats ont le choix entre plusieurs langues étrangères : allemand, anglais, arabe littéral, arabe dialectal maghrébin, espagnol, italien, portugais, russe. Encyclop. éduc.,1960, p. 153.
C. − Qui est symbolisé par des caractères alphabétiques. Toutes les œuvres littéraires... ne sont que des cas particuliers dans les permutations possibles des sons qui constituent le langage et de leurs signes littéraux (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p. 370).
MATH. Dont la grandeur est conventionnellement représentée par des lettres. La science de la quantité. Cette science comprend l'arithmétique numérique et littérale, l'algèbre proprement dite, et les spéculations d'un ordre supérieur (Destutt de Tr., Idéol. 3,1805, p. 482).
D. − DR. Preuve littérale. Preuve écrite. Il n'a pas été possible au créancier de se procurer une preuve littérale de l'obligation qui a été contractée envers lui (Code civil,1804, art. 1348, p. 244).
Prononc. et Orth. : [liteʀal], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Début xives. science literale « les belles-lettres, les lettres » (Aimé de Mont-Cassin, Histoire des Normands, éd. N. de Bartholomaeis, p. 217); b) 1694 grec littéral (Ac.); c) av. 1734 nombres littéraux (Lagny ds Trév. 1752); 2. ca 1450 sens littéral (Monstrelet, Chronique, éd. L. Douët-d'Arcq, t. 1, p. 213). Empr. au b. lat.litteralis « formé de lettres; qui a rapport aux lettres de l'alphabet ».
DÉR. 1.
Littéralisme, subst. masc.Lecture, système d'interprétation littérale d'un texte, de la Bible en particulier. On peut signaler au sein du protestantisme deux déviations : l'une qui est celle du littéralisme et du fondamentalisme (...); l'autre, celle du libéralisme extrême (Philos., Relig., 1957, p. 50-06).[liteʀalism]. 1reattest. 1866 (Réville, Rev. des Deux-Mondes, p. 611 ds Littré); de littéral, suff. -isme*.
2.
Littéraliste, adj.Qui a le caractère du littéralisme. (Ds Littré, Guérin 1892, Lar. Lang. fr.). Emploi subst., hapax. Une autre vieille querelle est celle des littéralistes et des allégoristes, un des aspects ou des épisodes de la lutte entre la science et la philosophie (Weill, Judaïsme,1931, p. 71).[liteʀalist]. 1reattest. 1877 (Littré Suppl.); de littéral, suff. -iste*. Fréq. abs. littér. : 191.