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LAÏUS, subst. masc.
Fam. Discours, exposé; en partic. long développement verbeux et creux. Que penses-tu de ces laïus à perte de vue à la Chambre (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1906, p. 144).Il a commencé tout un laïus : « Ne pas trop mépriser les chemins battus... le profit, l'assouplissement qu'on gagne à se soumettre aux disciplines, etc. » (Martin du G., Thib., Sorell., 1928, p. 1235).Le dimanche, un séminariste prononçait un petit laïus qui passait pour une méditation et quelquefois ne manquait pas de drôlerie (Billy, Introïbo,1939, p. 78):
... ces femmes cérébrales sont très désarmées, au fond. Il faut coucher deux ou trois fois avec elles, gentiment, puis les aider. Surtout, il ne faut pas leur faire perdre confiance dans ce qu'elles croient facilement être leur principal défaut. − Quoi donc? − Le baratin, le laïus. Abellio, Pacifiques,1946, p. 63.
REM. 1.
Laïusser, verbe intrans.,fam. Faire un laïus; parler d'abondance. Voir Lévy-Pinet 1894, p. 183.
2.
Laïusseur, subst. masc.,fam. Celui qui fait un laïus; personne qui parle d'abondance, bavard. Laïusseur (...) exprime une nuance péjorative : c'est un laïusseur « c'est un homme qui parle trop » (Cohen, Lang. Éc. Polytechn.,1908, p. 188).
Prononc. : [lajys]. Étymol. et Hist. 1842 (De La Bédollierre, Français peints par eux-mêmes, t. 5, Les Écoles militaires, p. 116). Du nom de Laïus (époux de Jocaste et père d'Œdipe), les élèves de Polytechnique ayant eu, en 1804, pour premier sujet littéraire un Discours de Laïus (v. Esn.). Fréq. abs. littér. : 42.