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LARMOIEMENT, subst. masc.
A. − Écoulement de larmes.
1. [Causé par un chagrin, une peine feinte ou sincère] Eh bien! dit Castriconi, c'est une mort comme une autre, et qui vaut mieux que la fièvre qui vous tue dans un lit, au milieu des larmoiemens plus ou moins sincères de vos héritiers (Mérimée, Colomba,1840, p. 173).Tenez, hier soir, dans la voiture qui les ramenait du théâtre, MmeCharcot a fait une scène à son mari de son larmoiement au récit de la mort de la petite Doré par Déchelette, lui disant : « Je ne comprends pas votre attendrissement pour cette traînée » (Goncourt, Journal,1886, p. 519).
P. méton. Manifestation physique causée par les larmes, à propos d'un chagrin réel ou feint. Il avait un cœur exalté de démocrate sentimental et il parlait des fatigues ouvrières avec des phrases de Jean-Jacques Rousseau et des larmoiements dans la gorge (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Quest. du lat., 1886, p. 568).Il se haussait, avec des hoquets et un larmoiement dans la voix, jusqu'au niveau de l'émotion générale (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 138).
2. [Causé par un état pathol., un agent irritant] Cette localisation exceptionnelle coexiste ordinairement avec les éruptions buccale ou nasale. Les accidents débutent par des signes d'ophtalmie externe intense, avec photophobie, larmoiement, trouble de la cornée et sensibilité extrême de la région (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux,1896, p. 360).Les névralgies méningées déterminent des douleurs hémicrâniennes de type pulsatile apparaissant sans cause précise ou à la suite d'un effort, et pouvant durer plusieurs heures. Il s'y associe fréquemment un larmoiement de l'œil du côté douloureux (QuilletMéd.1965, p. 337).
B. − P. méton., fréq. au plur., gén. avec une nuance péj. Lamentation, plainte. Parvenu à son grade à coups de rengagements, de larmoiements et de platitudes, il promenait à travers la vie l'âpre conscience de sa non-valeur, sa sourde rancune d'idiot qu'a terrassé son impuissance mais que poursuit bon gré mal gré un vague espoir de représailles indéterminées et lointaines (Courteline, Train 8 h 47,1888, 1repart., II, p. 16).Je dus encore m'absenter; les larmoiements idéalistes cédèrent aux petits faits de Sainte-Beuve (Barrès, Homme libre,1889, p. 5):
L'ambassadeur des Pays-Bas a déclaré ce soir que l'Allemagne songeait déjà à la troisième guerre qu'elle déchaînerait plus tard, qu'elle détruisait les élites dans tous les pays d'Europe et préservait, tant bien que mal, les siennes, en vue de ce troisième et décisif carnage. De nouveau, l'ambassadeur des Pays-Bas met, avec force, l'Amérique en garde contre les larmoiements de l'Allemagne quand cette dernière sera battue... Green, Journal,1943, p. 70.
Prononc. et Orth. : [laʀmwamɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. Cf. aboiement. Étymol. et Hist. 1538 « écoulement de larmes involontaire » (Est. Lachrymatio. Larmoyement); 1840 surtout au plur. « action de pleurer sans conviction » (Mérimée, loc. cit.). Dér. de larmoyer*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 18.