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LANGUE-DE-BŒUF, subst. fém.
A. − HIST. (Moyen Âge).
1. Dague d'origine italienne à lame plate, tranchante des deux côtés, plus large que la main au talon et se rétrécissant très rapidement jusqu'à la pointe (d'apr. Gay t. 2 1928). La langue-de-bœuf était une dague originaire d'Italie et qui se distingue autant par sa forme étrange que par son extrême richesse. La forme de sa lame lui a fait donner le nom qu'elle porte (Gay t. 2 1928).
Rem. Leloir 1961 note que cette dague est appelée à tort langue-de-bœuf.
2. Arme d'hast, sorte de pique à fer large rappelant celui de l'épieu de guerre, mais sans ailerons (d'apr. Leloir 1961).
B. − Outil de maçon taillé en forme de cœur. (Dict. xixeet xxes.).
C. − Usuel. Champignon comestible à chapeau épais, qui pousse sur les troncs des chênes, des châtaigniers. Synon. foie de bœuf.Le champignon baptisé langue-de-bœuf à cause de sa couleur rouge brunâtre, pousse sur le tronc des chênes (Ac. Gastr.1962).
Prononc. et Orth. : [lɑ ̃gdəbœf]. Au plur. des langues-de-bœuf. Étymol. et Hist. 1. Ca 1240 lange de boef « buglosse » (Roger de Salerne, Chirurgia, 267r ds Z. fr. Spr. Lit. t. 86, p. 246); xiiies. langue de buef (Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, § 186); 2. 1441 langue de bœuf « arme de guerre (au Moyen Âge) » (Arch. JJ 176, pièce 15 ds Gdf.); 3. 1676 « outil de maçon » (Félibien, 629); 4. 1790 (J.-J. Paulet, Traité des champignons, I, 528a ds R. Ling. rom., t. 42, p. 451). Composé de langue*, de la prép. de* et de bœuf*; le terme de bot. est peut-être la trad. du nom lat. de cette plante : lingua bubula, que l'on trouve également attesté en b. lat. sous les noms de lingua bouina et lingua bouis (cf. André Bot.). Bbg. Quem. DDL t. 12.