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KIEF1, subst. masc.
A. −
1. Repos absolu au milieu de la journée. Je réveillai le drogman qui faisait son kief (sa sieste) dans la chambre du fond (Nerval, Voy. Orient, t. 1, 1851, p. 187).
2. État de délassement, de bien-être physique et intellectuel. Je lève la tête et j'aperçois un soleil d'or riant dans l'azur. Il fait frais, l'allégresse est dans l'air (...). C'est le kief oriental, que cette manière d'être (Amiel, Journal,1866, p. 163).
B. − En partic. État de béatitude, d'extase, d'ivresse des fumeurs d'opium ou de kif. Cet état nouveau est ce que les Orientaux appellent le kief. Ce n'est plus quelque chose de tourbillonnant et de tumultueux; c'est une béatitude calme et immobile (Baudel., Paradis artif.,1860, p. 370):
L'intoxiqué court perpétuellement après son kief. La plus simple des formules : fumer deux pipes de moins pendant trois jours consécutifs pour retrouver le kief en fumant une pipe de plus le quatrième jour; à partir de là, les combinaisons sont infinies. Mathilde raffinait. Quand pour avoir trop fumé, elle avait dépassé l'optimum, le kief, et sombrait dans la torpeur, elle combattait l'effet de l'opium avec de la cocaïne... Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 37.
Prononc. : [kjεf]. Étymol. et Hist. V. kief2. Bbg. V. kief2.