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JOYAU, subst. masc.
A. − Parure faite de métal précieux ou de pierreries. Synon. bijou.C'est un précieux baguier d'où le joyau a disparu (Barrès, Jard. Oronte,1922, p. 135):
1. ... il [le duc de Bourgogne] dominait tout : il avait plus de chevaliers à lui que tous les autres princes ensemble; il répandait partout ses largesses. Chacun des gens de son hôtel portait un joyau en or fait dans la forme de l'équerre et du fil à plomb des maçons, pour signifier que tout allait être remis dans la règle et en solide assiette. Barante, Hist. ducs Bourg., t. 3, 1821-24, p. 158.
Joyaux de la Couronne. Ensemble des bijoux transmis aux rois par droit héréditaire (d'apr. Ac.).
B. − P. ext. Chose, objet d'une grande valeur. Vivian montrait à son amie, sur les façades sordides où pendaient des loques rouges, quelque joyau de marbre, une vierge, une fleur de lys, une sainte Catherine dans une niche en coquille (France, Lys rouge,1894, p. 184).Il faut avoir tenu entre ses mains ce livre d'une édition assez rare du xviiiesiècle, l'un des joyaux de la bibliothèque du curé de campagne, dont la grosse écriture de l'abbé Donissan remplit les marges! (Bernanos, Soleil Satan,1926, p. 160):
2. Il y a là, debout, ouvertes, livrées au premier venu, sous le soleil et sous la pluie, sous la neige et sous le vent, sans voûte, sans lambris, sans toit, percées comme au hasard dans des murs démantelés, douze portes de la Renaissance, douze joyaux d'orfévrerie, douze chefs-d'œuvre, douze idylles de pierre... Hugo, Rhin,1842, p. 333.
Prononc. et Orth. : [ʒwajo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Au plur. des joyaux. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 joiaux « objet de matière précieuse » (Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, AB 603); 1379 joyau sing. (J. Labarte, Inventaire du mobilier de Charles V, p. 205); 2. a) ca 1205 jüel fig. d'une pers. (Recueil gén. de jeux partis, éd. A. Långfors, CLV, 43); 1810 (Chateaubr., Martyrs, t. 2, p. 144); b) 1801 fig. « chose rare et belle, de grande valeur » (Mercier Néol., t. 2, p. 80). Dér. de jeu*; suff. -eau* (devenu régulièrement -iau apr. voyelle, comme dans aloyau*, boyau*, hoyau*, tuyau*, cf. Fouché, p. 337, Bourc.-Bourc. § 102 Rem. II). L'anc. forme du sing., jo[i]el, a été refaite en joyau d'apr. le plur. joyaux (cf. Nyrop t. 2, § 312; Fouché, p. 448; Bourc.-Bourc. § 48 Rem. I et § 191 Hist.). Fréq. abs. littér. : 328. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 533, b) 388; xxes. : a) 720, b) 297. Bbg. Gall. 1955, p. 91, 461, 487.