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ISRAÉLITE, adj. et subst.
A. − Adj. et subst.
1. HIST. ANC. (Celui, celle) qui appartient au peuple issu de Jacob, nommé aussi Israël, et dont l'histoire, relatée dans la Bible, débute à la sortie d'Égypte. Synon. hébreu (v. ce mot A 1 rem.).L'espace diminuait rapidement entre les troupes égyptiennes et les tribus israélites. Ce fut (...) près de la mer des Algues, que les Égyptiens atteignirent les Hébreux (Gautier, Rom. momie,1858, p. 339).V. hébreu ex. 1.
En partic. [Après le schisme post-salomonien et p. oppos. à judéen, habitant du Royaume du Sud] (Celui, celle) qui appartient au royaume biblique du Nord, ou royaume d'Israël. N'étaient-ils pas eux, les Judéens, des rescapés de la grande tourmente qui avait anéanti les Israélites du Nord? (A. et R. Neher, Hist. biblique du Peuple d'Israël, Paris, Adrien-Maisonneuve, t. 2, 1962, p. 514).
2. (Celui, celle) qui appartient aux descendants du peuple ci-dessus. Synon. juif.Artiste, avocat, banquier, fonctionnaire, savant israélite; communauté, colonie, population israélite; israélite allemand, français, russe, portugais. Lui : est israélite, vous : vous êtes des mécréants (Queneau, Enf. du limon,1938, p. 217).V. israélien ex. 1 :
1. À ses Juifs, New-York, comme Moscou, doit l'intensité de sa vie théâtrale. C'est dès l'arrivée des émigrants israélites de l'Europe centrale, à la fin du xixesiècle, que la scène américaine s'élance à la conquête du monde. Morand, New-York,1930, p. 177.
B. − Adj. Qui concerne les israélites, qui leur appartient. Foi, monothéisme, sacerdoce, tradition israélite; nom, origine israélite; consistoire, foyer, temple israélite; cimetière israélite; banque, publication israélite. La plus importante [école] était celle qu'avait créée (...) l'Alliance israélite universelle, et dans laquelle l'enseignement était donné en français (Tharaud, An prochain,1924, p. 230):
2. ... l'institution la plus importante du culte israélite, la pierre angulaire de ce qui demeure du ritualisme ancien, à savoir le sabbat, la trêve hebdomadaire qui a servi de type au dimanche chrétien comme au vendredi musulman... Weill, Judaïsme,1931, p. 145.
En partic. Qui concerne, qui appartient au Royaume d'Israël ou à ses habitants. Meguiddo (ville indiscutablement israélite et non judéenne) (A. et R. Neher, Hist. biblique du Peuple d'Israël, Paris, Adrien-Maisonneuve, t. 2, 1962p. 368).
REM. 1.
Israéliste, adj.,synon.,rare. Lois israélistes (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 130).Hebdomadaire israéliste (Civilis. écr.,1939, p. 36-12).
2.
Israélitisme, subst. masc.,synon. rare de judaïsme.Une autre partie [du catholicisme] (...) s'unira au protestantisme libéral, à l'israélitisme éclairé (Renan, Marc-Aurèle,1881, p. 642).Bien qu'« israélitisme » soit quelquefois employé, ainsi que mosaïsme, pour désigner la religion juive, c'est le mot judaïsme qui est le plus usuel, du moins dans notre pays (Weill, Judaïsme,1931p. 19).
3.
Isréaliser (s'), verbe pronom.,rare. Acquérir, adopter les caractéristiques des israélites. Les juifs ne se libèrent qu'en tant que les chrétiens s'israélisent (Arnoux, Juif Errant,1931, p. 266).
Prononc. et Orth. : [isʀaelit]. Nod. 1844, Passy 1914 : [izʀa-]. Martinet-Walter 1973 : [-s-] / [-z-] (13/4). Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1458 subst. (A. Gréban, Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 8301 : Dieu des Israellites); ca 1480 adj. (Mistere Viel Testament, 21917 : peuple ysraelite); 2. 1690 fig. un bon Israëlite (Fur.). Empr. au lat. chrét.Israelita, gr. Ι σ ρ α η λ ι ́ τ η ς, hébr. yisrĕ'ēlī, dér. du nom d'Israël, donné à Jacob après sa lutte contre l'ange (Genèse 32, 28); et, p. ext., au peuple juif (v. suff. -ite). Au sens 2, d'après la parole du Christ dans l'Évangile de Jean, 1, 47 à propos de Nathanaël : « Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n'y a point de fraude ». Fréq. abs. littér. : 228. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 279, b) 301; xxes. : a) 424, b) 314. Bbg. Quem. DDL t. 4 (s.v. israélisme).