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IRRITATION, subt. fém.
A. − BIOL., PHYSIOL.
1. Action de provoquer une inflammation légère sur un tissu ou un organe; état plus ou moins douloureux qui en résulte. L'irritation continuelle exercée sur l'organe de la vue par la fumée qui remplit constamment leurs cabanes (Voy. La Pérouse,t. 4, 1797, p. 85).− L'église est glacée, disait-il; vous toussez trop. Je ne veux pas que vous aggraviez votre mal. Elle assurait que ce n'était rien, une simple irritation de la gorge (Zola, Conquête Plassans,1874, p. 1075):
1. Pour moi, la laine, la simple laine, a les propriétés d'un cilice. Le contact direct de la laine et de la peau me procure une irritation douloureuse. Duhamel, Journal Salav.,1927, p. 60.
2. Action d'exciter l'activité (d'un organe ou d'un tissu). L'irritation de la moelle alongée après la décollation agite tous les muscles du visage, et celle de la partie cervicale de la moelle épinière met tout le corps en convulsion (Cuvier, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 96):
2. Il faut joindre à ce groupe les mécanismes d'expulsion qui servent à la protection des organes de l'assimilation : la toux qui expulse les solides ou les liquides qui irritent la muqueuse trachéale et le vomissement qui répond à l'irritation de la luette par des corps trop gros ou particulièrement anguleux. Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 220.
B. − Cour. État d'énervement ou de colère plus ou moins contenue. Une sourde irritation; état, accès d'irritation; être au comble de son irritation; cacher, dissimuler son irritation; dire qqc. avec irritation. − Ce n'est pas ce que je demande! s'écria l'auteur des Lettres de Rome avec une irritation contenue (Bernanos, Imposture,1927, p. 421).Jacques s'approcha du divan. Son irritation était tombée (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 144):
3. Le président demanda avec irritation qui avait élevé la voix et ordonna l'expulsion immédiate de l'intrus; mais on réentendit la même voix claire qui criait : − C'est moi, monsieur le Président, c'est moi, Joseph Rouletabille! G. Leroux, Mystère ch. jaune,1907, p. 127.
PSYCHOL. État de sensibilité exacerbée. Cependant il déclinait visiblement, et je ne savais plus quels remèdes employer pour combattre l'irritation croissante des nerfs (Sand, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 470).J'ai été physiquement malade le mois dernier, par suite d'une longue irritation nerveuse due à des inquiétudes et tracas domestiques (Flaub., Corresp.,1859, p. 338).
Prononc. et Orth. : [iʀitasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Début xives. [ms.] « état d'une personne irritée » (Psaut., XCIV, 9, BN 1761, fol. 115 vods Gdf. Compl.); 2. 1690 méd. « action d'aviver le mal » (Fur.); 1694 (Ac. : Irritation. Action de ce qui irrite (...) les membranes). Empr. au lat.irritatio « stimulant, excitation, irritation » dans la lang. class., d'emploi physiol. à basse époque. Fréq. abs. littér. : 874. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 136, b) 1 349; xxes. : a) 1 053, b) 1 391.