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IRRÉPRESSIBLE, adj.
Que l'on ne peut réprimer, contenir. Synon. incontrôlable, irrésistible; anton. répressible.
A. − [En parlant d'un mouvement, d'un geste, de la manifestation physique d'un sentiment intense] Que l'on ne peut arrêter. Un rire irrépressible. Mais, de nouveau maître de lui, il ne laissait paraître son émotion qu'à l'irrépressible titillement d'un petit muscle de sa joue (Gide, Isabelle,1911, p. 643).Il faut nier fortement le caractère réflexe de l'imitation : l'imitation ne présente jamais ce caractère stéréotypé, isolable, irrépressible du réflexe (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 233):
La sienne [sa vie] n'est plus maintenant que somnolence coupée de brusques réveils, d'accès de terreur irrépressibles, suivis d'un court moment de détente, de rémission, qui, dit-il, lui coupe les jambes, le laisse sans volonté, sans pensée, dans un anéantissement délicieux. Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1441.
B. − [En parlant d'une manifestation intellectuelle, d'un sentiment, d'une pensée] Dont l'élan ne peut être endigué. Synon. impérieux.Mais qu'est-ce que la lâcheté? Ce mot est indéfinissable. Quelque chose en moi proteste de façon véhémente, irrépressible, ultra-courageuse, contre les définitions vulgaires que j'en vois donner (Abellio, Pacifiques,1946, p. 349).Nous nous trouvons ici en présence d'une exigence fondamentale, en un sens irrépressible, de l'esprit humain, essentiellement épris d'ordre, de simplicité, d'unité (Marrou, Connaiss. hist.,1954, p. 186).
Rem. En emploi subst., chez Claudel, pour désigner un personnage : L'irrépressible qui les dirige et les bouscule à la manière d'un clown de cirque (Soulier, 2ejournée, 2, p. 716).
REM.
Irrépressiblement, adv.De manière irrépressible. Nous concluons que la même loi qui ordonne l'existence des choses en commande la production, qu'aux choses mêmes est infuse une vertu génératrice irrépressiblement déterminée (Claudel, Art poét.,1907, p. 131).
Prononc. et Orth. : [ir(r)epʀesibl̥], [-pʀ ε-], (avec [εss] ds Littré et DG). Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1845 « (d'une pers.) qui ne doit pas être repris, châtié » (Richard); 2. 1873 satisfaction irrépressible (Rimbaud, Illumin., p. 293). Dér. de répressible*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 58.