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INVALIDER, verbe trans.
I. − [Correspond à valider et à invalide II; le suj. désigne une chose ou une pers., le compl. désigne un acte]
A. − DR. Rendre ou déclarer (un acte, une procédure) invalide, non conforme aux conditions requises pour produire son effet, légalement nul. Son second testament a invalidé le premier. Le mariage d'un tel a invalidé la donation qu'il avait faite. Le défaut de cette formalité a invalidé l'acte (Ac. 1835, 1878). Donation invalidée; acte invalidé (Besch. 1845) Qu'avez-vous à dire pour invalider cet acte? (Ac.).
B. − P. anal.
1. Dans le domaine du dr. relig. :
Madame Chmielnicka était sa commère [de Czaplinski, son second mari]; le métropolitain de Corinthe, qu'on appelait alors le patriarche russien, trouva que cette parenté religieuse invalidait cette seconde union, et il confirma la première. Madame Chmielnicka reprit à la fois son ancienne religion et son ancien mari. Mérimée, Cosaques d'autrefois,1865, p. 95.
2. Dans le domaine du dr. publ.Invalider une élection, une nomination. Déclarer une élection, une nomination non conforme à la loi, légalement nulle pour irrégularité ou vice de forme. L'assemblée peut décider d'invalider une élection, soit parce qu'un ou plusieurs candidats élus étaient inéligibles à la fonction de député, soit en raison d'irrégularités au cours des élections (Lidderdale, Parlement fr.,1954, p. 102).
Emploi abs. Cette Chambre de myopes qui invalident gaillardement et font le compte des sièges qu'ils gagnent, mais non des milliers, sinon des millions de voix qu'ils perdent (Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 216).
[P. méton.] Invalider (un élu). La Chambre valide notre Renaudin, mais invalide Belleval, Delahaye (Barrès, Appel soldat,1900, p. 461).
Emploi part. passé adj. Conseiller invalidé (Bacquias, Conseil gén. et conseil arrondiss., 1934, p. 93). Un député invalidé, des élus invalidés (Sand.-Béa Pol. 1976). Emploi subst. C'était cela que les Hemerlingue attendaient (...) cette sortie navrante, humiliante, qui met au dos de l'invalidé un peu de la honte et de l'effarement d'un renvoi (A. Daudet, Nabab,1877, p. 176).
P. métaph. [Le compl. désigne une pers., l'idée dominante est celle d'exclusion] Parce que vous m'avez invalidé, il ne faudrait pas me prendre pour un invalide, ma tante (Pailleron, Étincelle,1879, 3, p. 17).Irène : Qu'est devenu Soubrian? Vous l'avez invalidé?... Et Paulot? Richard : Soubrian avait un rendez-vous et Paulot est allé finir son devoir d'histoire dans sa chambre (H. Bataille, Maman Colibri,1904, I, 9, p. 10).
II. − [Correspond à invalide I] MÉD., rare. Rendre invalide, inapte, de manière plus ou moins durable, à mener une vie active, en particulier une vie professionnelle normale, du fait d'une blessure, d'un accident, d'une maladie ou de l'âge. Synon. handicaper.Accident qui invalide un enfant, un adulte (...). Cette maladie l'a invalidé à 100 % (Rob. Suppl. 1970).
REM.
Invalidant, -ante, part. prés. adj.[Correspond à invalider II, en parlant d'une blessure ou d'une maladie] Tous les patients souffraient d'une asthénie rebelle parfois véritablement invalidante (R. Schwartz, Nouv. remèdes mal. act.,1965, p. 58).
Prononc. et Orth. : [ε ̃valide], (il) invalide [ε ̃valid]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1452 part. passé invalidée (Champollion-Figeac, Doc. hist. inédits, t. 2, p. 189); 1470 (Hist. gén. et partic. de Bourgogne, 280b ds Bartzsch : entend que sa protestation ait invalidé ledit traitté). Dér. de invalide*; dés. -er.