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* Dans l'article "IN-2,, élém. formant"
IN-2, élém. formant
Élém. initial issu de la prép. lat. in « dans, en, parmi, sur », à valeur locative et inchoative, entrant dans la formation de qq. termes fr., princ. des subst. abstr., où il indique un mouvement vers l'intérieur (idée de pénétration ou bien de recourbement, d'enroulement) ou la position intérieure (dans l'espace ou le temps); apparaît dans de nombreux termes empr. directement au lat. Ainsi, in, privatif et expulsif (...) est positif et collectif dans incorporé, incarcéré : mais, ce qu'il y a de plus singulier, c'est qu'il signifie à la fois dedans et dehors dans les mêmes dérivés. Incorporé veut dire entré dans un corps, et incorporable, qui n'y est pas encore entré. Il en est de même d'incarcéré et d'incarcérable (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 270).
A. − Idée de « pénétration dans », d'« imprégnation »
1. Verbe. V. imboire, inclure, infiltrer et aussi :
intuméfier (s') (d'apr. le lat. intumescere), verbe pronom., néol. d'aut. , littér. « S'enfler, prendre de l'importance ». Le moi se gonfle, s'intuméfie, s'étale, expose toutes ses hideurs (Gide, Journal,1927, p. 833)
2. Subst. d'action. V. impaludation, incération, innervation, insalivation et aussi :
implacentation (de placenta*), subst. fém., hapax. Une réussite extraordinaire de fécondité charnelle (...) comme une implacentation charnelle (Péguy, V.-M., comte Hugo, 1910, p. 733)
incrétion , subst. fém.,biol. Synon. rare de sécrétion interne. Anton. excrétion.Étendre (...) aux besoins habituels d'incrétion, ce sentiment de honte qui (...) accompagne de plus en plus la satisfaction des divers besoins d'excrétion (Comte, Philos. posit., t. 4, 1839-42, p. 503, note 1)
inculturation (de culture), subst. fém.,, néol. anthropol. , théol. Insertion du message chrétien dans une culture donnée. [Le] Père Dis Amoltavadass, théologien indien qui travaille en faveur de l'« inculturation » de la foi chrétienne en Inde (Le Monde, 15 juill. 1981, p. 16, col. 2)
intubation , subst. fém., méd. « Introduction dans la trachée d'un tube souple relié à un appareil d'anesthésie ». Synon. tubage.On pourrait, pour pallier immédiatement aux symptômes asphyxiques (...), pratiquer l'intubation avec un tube long (Bory dsNouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 288).Intubation du larynx (Catal. instrum. chir. (Collin), 1935, p. 197)
invigoration (du lat. vigor « vigueur »), subst. fém., physiol. et psychol. « Période d'acquisition du plein développement du corps et des facultés chez l'homme; fait de donner de la vigueur ». Psychothérapies de soutien et d'invigoration (Lexis 1975; ds Littré, Guérin 1892 et Rob. Suppl. 1970)
Rem. Inquart*, inquartation*, est une formation isolée.
B. − Idée de « recourbement », d'« enroulement »
1. Verbe. V. infléchir.
2. Subst. d'action. V. invagination et aussi :
incubitation (du lat. cubitus « coude »), subst. fém., hapax. « Manière romaine de se coucher à table en s'appuyant sur le coude ». (Ds Littré, Guérin 1892). Physiquement envisagée, l'incubitation exige un certain déploiement de forces pour garder l'équilibre, et ce n'est pas sans quelque douleur que le poids d'une partie du corps porte sur l'articulation du bras (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 270)
infrutescence (du lat. frutescere « se couvrir de rejetons », d'apr. inflorescence), subst. fém., bot. « Mode de groupement des fruits d'une plante; p. méton., groupe de fruits en grappes, faisant suite à une inflorescence ». Les grappes (inflorescences puis infrutescences), lorsqu'elles existent, occupent l'emplacement des vrilles dont elles peuvent être considérées comme homologues (Levadoux, Vigne,1961, p. 13)
intorsion (du lat. intorquere « entortiller »), subst. fém., bot. « Enroulement du dehors en dedans ». Synon. involution.Intorsion d'une feuille. (Ds Rob., Lar. Lang. fr.)
C. − Adj. en -é. Idée de « position intérieure ». V. involuté et aussi :
incardiné (du lat. cardo, cardinis « pivot »), adj. masc.« Qui est incorporé à un diocèse, par opposition au clerc sans attache juridictionnelle » (Lar. 20e, Lar. Lang. fr.). Prêtre incardiné (à un diocèse)
inviscéré, -ée (de viscère*),adj.« Fixé dans, faisant partie intrinsèque de ». Ce qui compte en politique ce ne sont pas les intentions, mais les résultats. Sans doute touchons-nous là au comportement le plus profondément inviscéré dans l'esprit marxiste (Lacroix, Marxisme, existent., personn.,1949, p. 17).C'est au niveau de ces savoir-faire préformés que l'action du corps est inviscérée dans la connaissance du monde (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 232)
Formation et vitalité : A. − In-2est d'orig. sav.; correspond à la particule en-, de même sens, de formation pop. (p. ex. implicare > employer, inflare > enfler, inflammare > enflammer, inducere > enduire, invadere > envahir, etc.), ce qui donne un certain nombre de couples caractéristiques de la morphologie française comme enflammer/inflammation, envahir/invasion, enchanter/incantation, etc. Le préf. locatif in- était très vivace en lat. et il se retrouve en fr. dans de très nombreux termes d'empr. : incarcérer (lat. incarcerare « mettre en prison »), incarner (lat. incarnare), incliner (lat. inclinare « pencher vers »), incomber (lat. incumbere « peser sur »), incorporer (b. lat. incorporare, de corpus « corps »), influer (lat. influere « couler dans »), ingérer (lat. ingerere « porter dans »), ingrédient (lat. ingredi « entrer dans »), inscrire (lat. inscribere « écrire dans »), inséminer (lat. inseminare), installer (lat. installare « mettre dans sa stalle »), instiller (lat. instillere), insuffler (lat. insufflare), involution (lat. involvere), etc. B. − Pour le sens, in-2s'oppose 1. au préf. é-/ex- (intérieur/extérieur, dedans/dehors), p. ex. : immerger/émerger, immigrer/émigrer, implicite/explicite, importer/exporter, inclure/exclure, incrétion/excrétion, inhalation/exhalation; cf. implosif (d'apr. l'angl. explosive); 2. ou parfois au préf. dé- : impartir/départir, induire/déduire, inflation/déflation, ingurgiter/dégurgiter, invaginé/dévaginé.
Prononc. et Orth. V. in-1. Bbg. Goosse 1975, pp. 21-22.