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INSULARITÉ, subst. fém.
État d'un pays, d'un territoire formé d'une ou de plusieurs îles. Faute que la France pût jouer son rôle traditionnel de chef de file du vieux continent, cet effacement de l'Angleterre, qui malgré son insularité y était étroitement liée, faisait assez mal augurer de la façon dont, pour finir, seraient réglées les affaires de l'Europe (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 4).L'insularité britannique permettait au Parlement anglais de refuser de consentir des contributions levées plus d'une seule fois (Traité sociol.,1963, p. 15):
... la Tripoli arabe du onzième siècle, resserrée dans la presqu'île rocheuse d'El-Mînâ que protège un isthme assez étroit, était d'une prise singulièrement difficile. Y bénéficiant de tous les avantages de l'insularité, ravitaillés par mer par la flotte égyptienne et communiquant ainsi avec le reste du monde musulman, les Bénou Ammâr attendaient que leur ennemi se décourageât. Grousset, Croisades,1939, p. 75.
Caractère social, économique, culturel propre à une île. Bien qu'aucun Anglais n'ait vécu dans un état d'insularité plus fermée et plus défiante, il fut néanmoins un vrai et grand Européen (Thibaudet, Réflex. crit.,1936, p. 102).La Corse bénéficie de certaines dispositions fiscales et de certaines mesures tendant à assurer une espèce de compensation à l'insularité (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 27).
Au fig. Caractère de ce qui tend à s'isoler. Toute notre analyse tendra au contraire à montrer les liens de la conscience au monde et non l'insularité d'une conscience qui se retire en elle-même (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 42).
Prononc. et Orth. : [ε ̃sylaʀite]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1840 (Ac. Compl. 1842). Dér. sav. de insulaire*; suff. -(i)té*; cf. l'angl. insularity « état d'île » (1790 ds NED), attesté dès 1755 au sens de « condition de vie sur une île ».