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INAPTE, adj.
Inapte à qqc.Qui n'est pas apte à (quelque chose).
A. − [En parlant d'une pers.; p. méton. d'une faculté hum.] Qui n'a pas les aptitudes ou les dispositions pour (quelque chose).
Inapte à + inf.La vertu vraie, la civilisation, le bien, la délicatesse amollissent, rendent inapte à savoir tuer (Renan, Drames philos., Prêtre Némi, 1885, p. 575).Nos esprits, nos sensibilités, nos imaginations sont inaptes à assimiler simultanément tout ce que chaque minute liturgique implique (Du Bos, Journal,1928, p. 40) :
Il vagabonde, inapte à remplir même les besognes les plus viles. Il a, comme dit le peuple, des mains en beurre, il casse tout ce qu'il touche. On lui commande d'aller chercher de l'eau, et, il erre, sans comprendre, absorbé en Dieu, finit, quand personne n'y pense plus, par en apporter au bout d'un mois. Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 163.
Inapte à + subst.Inapte aux affaires, aux études. Combien d'étudiants sont devenus inaptes aux idées et combien ont perdu l'appétit d'apprendre à cause de la manière dont on les a enseignés? (Hist. instit. et doctr. pédag.,1947, p. 423).Il reste entravé dans la croissance de ses membres inférieurs, infirme, nabot, inapte aux sports, et grotesque, au surplus (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 254).V. désencombrer ex. 1.
Emploi subst. Qui donc, dans nos Universités, a jamais réussi (s'il y a pensé) à décourager un « inapte à l'histoire » (L. Febvre, Combats pour hist., Entre Benda et Seignobos, 1933, p. 87).
[P. ell. du compl. prép.] Qui n'a pas les aptitudes pour remplir une fonction déterminée. [Le] comité médical (...) doit constater que les maladies ou infirmités ne rendent pas le fonctionnaire définitivement inapte (Encyclop. éduc.,1960, p. 294).
Emploi subst. Il y aura toujours des biens doués et des inaptes (Berger, Homme mod. et éduc.,1962, p. 122).
ARM. Qui n'est pas apte (au service militaire, à un emploi ou à une arme). J'avais été déclaré « inapte », comme on disait. Tout cela faisait beaucoup de chance. De temps en temps, tous les trois ou quatre mois, je passais devant une commission médicale (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 211).Une légère infirmité même incurable ne rend pas inapte au service et une infirmité grave mais non incurable ne rend inapte que temporairement (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit.,1954, p. 74).
Emploi subst. Inaptes versés dans l'auxiliaire (Rob.).
B. − Rare. [En parlant d'une chose] Qui n'est pas propre à (quelque chose), qui n'a pas les propriétés requises pour (quelque chose). Synon. impropre.Par structure native, leurs molécules sont inaptes à grossir (Teilhard de Ch., Phénom. hum.,1955, p. 67).La masse [des revenus] à partager étant réduite, la part revenant à ceux qui sont situés aux échelons inférieurs peut se révéler inapte à couvrir les besoins courants (Univ. écon. et soc.,1960, p. 46-11).
Prononc. et Orth. : [inapt]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Ca 1460 inapt (G. Chastellain, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 442) − 1559 (J. Falco, Notables, p. 432 d'apr. Sigurs, p. 566), à nouv. 2emoitié xviiies. (Volney ds Mercier, Néol., v. aussi Brunot t. 6, p. 42). Dér. de apte*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 126. Bbg. Gohin 1903, p. 282.