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IMPROPRIÉTÉ, subst. fém.
A. − Domaine du langage
1. Caractère de ce qui est impropre, de ce qui constitue une faute de langage (mot, style, expression). Synon. incorrection; anton. propriété.Impropriété d'un mot, d'une expression, du style; impropriété choquante. Une scène sur laquelle l'auteur avait droit de compter pour faire justice de l'impropriété d'un terme ou de la hardiesse d'une locution (Jouy, Hermite, t. 3, 1813, p. 240).Gautier déjà proteste et réagit contre le relâchement des conditions de forme, contre l'indigence ou l'impropriété du langage (Valéry, Variété II,1929, p. 135) :
1. Il était écœuré par la platitude des pensées, la lourdeur incolore et barbare de l'expression, les généralités vagues (...). L'impropriété du langage n'était pas compensée par la verve du parler populaire. Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1277.
2. P. méton. Emploi impropre d'un mot, dans un sens qu'il n'a pas; mot, expression impropre. Synon. barbarisme, solécisme; anton. convenance, propriété.Une impropriété de langage; impropriétés et inexactitudes d'une traduction; de grossières impropriétés; faire une impropriété. La langue se putréfie comme le reste, est pleine de néologismes inutiles, d'impropriétés et de ce que les pédants appellent des solécismes et des barbarismes (Lemaitre, Contemp.,1885, p. 334).Le timbre de son organe, son accent, certaines impropriétés de locutions, indiquaient une étrangère (Martin du G., Devenir,1909, p. 101) :
2. Je pestais contre Isabelle Rivière et ses enfantines théories sur la fidélité que doit respirer une traduction − et qui font que la sienne se présente hérissée d'impropriétés, de gaucheries, de cacophonies, de hideurs. Gide, Journal,1917, p. 610.
B. − Vieilli. Caractère de ce qui ne convient pas. Pour démontrer à Votre Altesse l'impropriété de confier de grandes affaires à un être qui n'est pas un âne, ni un serpent, ni une oie (Gobineau, Pléiades,1874, p. 109).
Impropriété à.Impropriété d'une personne au commandement. De quoi est faite la tristesse d'une chambre d'hôtel? D'abord du sentiment qu'on a de la banalité de cette chambre, de son impropriété à vous-même, rien n'y étant à votre mesure, à votre goût, à vos habitudes (Goncourt, Journal,1861, p. 964).
Prononc. et Orth. : [ε ̃pʀ ɔpʀijete]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1488 « qualité de ce qui est impropre (du langage) » (La Mer des Histoires, I, 84c, édit. 1491 ds Rom. Forsch. t. 32, 81); en partic. 1541 « emploi incorrect d'un terme » (Calv., Instit., p. 207 ds Gdf. Compl.); 2. 1731 « qualité de ce qui n'est pas apte à » une impropriété au commandement (Boullainvilliers, Réfut. de Spinoza, p. 305 ds Littré). Empr. au lat.improprietas, terme de gramm., lui-même dér. de improprius, v. impropre; le sens 2 a subi l'infl. de propre*. Fréq. abs. littér. : 24.