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IMPATRONISER, verbe trans.
Vx et littér.
A. − Introduire quelqu'un en maître, en patron (dans un lieu, un milieu). La liaison très-intime de Madame de Watteville avec l'archevêque avait impatronisé chez elle les trois ou quatre abbés remarquables et spirituels de l'archevêché qui ne haïssaient point la table (Balzac, A. Savarus,1842, p. 5).
Emploi pronom. réfl. S'insinuer (dans un lieu, un milieu), s'imposer en maître. Elle prétend s'impatroniser dans cette riche maison, avoir la clef de tous les secrets (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 2, 1850, p. 195).L'Allemand (...) ne s'avancera plus qu'en conquérant. Sous l'extérieur le plus pacifique, on verra un ennemi cherchant à s'impatroniser chez autrui (Renan, Réf. intellect.,1871, p. 204).
B. − Au fig. Mettre en place, faire adopter (avec autorité). Impatroniser une mode (Rob.).
Emploi pronom. Cette répugnance (...) de parler d'argent venait de je ne sais où et s'est complètement impatronisée dans mon caractère (Stendhal, H. Brulard, t. 1, 1836, p. 90).
Prononc. et Orth. : [ε ̃patʀ ɔnize], (il) impatronise [ε ̃patʀ ɔni:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1552 s'impatronizer de qqc. « s'emparer de, se rendre maître de (un pays, une ville) » (Est., 709b d'apr. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 80); 2. 1613 s'impatroniser à/en/dans « s'établir comme chez soi » (M. Régnier, Satire XIV, 187 ds Œuvres complètes, éd. G. Raibaud, p. 197); 3. 1828-1829 trans. « introduire, établir quelqu'un en maître » (Vidocq, Mém., t. 2, p. 3). Dér. de patron1*; préf. im- (in-2*); suff. -iser*.
DÉR.
Impatronisation, subst. fém. vx,rare. Action d'impatroniser, de s'impatroniser. Le père Rouget se trouva très-heureux de l'impatronisation de Max au logis, car il eut une personne qui fut aux petits soins pour lui (Balzac, Rabouill.,1842, p. 415).[ε ̃patʀ ɔnizasjɔ ̃]. 1reattest. 1611 (Cotgr.), attest. isolée, de nouv. 1842 (Balzac, loc. cit.); de impatroniser, suff. -(a)tion*.