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IMPÉRATRICE, subst. fém.
A. − [Le subst. désigne une femme]
1. Souveraine d'un empire. Je crus reconnaître en elle l'altière Catherine, impératrice de toutes les Russies (Nerval, Pandora,1855, p. 743) :
1. Disraëli dans sa chambre de poète, trente ans avant que l'événement s'accomplît et par sa volonté, avait écrit le roman fantaisiste d'un homme, qui (...) faisait sacrer la Reine de Grande Bretagne Impératrice des Indes. Tharaud, Dingley,1906, p. 14.
2. Femme d'un empereur. À l'impératrice Joséphine (Napoléon 1er, Lettres Joséph.,1804, p. 89).Hildegarde, la femme de Charlemagne, cette douce impératrice qui connaissait les vertus occultes des simples et des minéraux (Hugo, Rhin,1842, p. 127).
B. − [P. réf. à certaines caractéristiques attachées à ce type de fonction, souvent avec une nuance péj.]
1. P. anal. [Le subst. désigne une femme ou une chose] La pièce de cent sous est impératrice de l'humanité (Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 7).C'était la reine des tartes, des beignets (...). C'était l'impératrice des grosses soupes (Giono, Eau vive,1943, p. 344).
2. Constr. partic.
a) Emploi adj. [En parlant d'une pers.] Qui a certaines caractéristiques (supériorité, majesté, hauteur) propres aux impératrices :
2. Elle [la princesse Belgiojoso] est enfin très impératrice, sans nul souci du passé, ne donnant ou ne laissant prendre aucun droit, tout en se donnant, ou se prêtant, si vous voulez. Balzac, Lettres Étr., t. 2, 1850, p. 417.
b) [En parlant d'une attitude] D'impératrice. Qui en a certaines caractéristiques. Enfant aux airs d'impératrice, Colombe aux regards de faucon (Gautier, Émaux,1852, p. 37).
c) Loc. À l'impératrice. À la manière de telle ou telle impératrice, selon certaines caractéristiques propres à une impératrice.
[En parlant d'un plat; p. réf. à telle ou telle impératrice, à la richesse des ingrédients utilisés] Potages (...) à l'Impératrice (Viard, Cuisin. roy.,1831, p. 24).
Riz à l'impératrice. Entremets froid réalisé à partir de riz, de fruits confits, de crème anglaise, de crème fouettée, de confiture. Opter entre du riz à l'Impératrice et de la crème au chocolat (Proust, Swann,1913, p. 74).
P. ell. Faites faire, Madame, une robe de cachemire noire garnie de crêpe anglais ou de crêpe impératrice (Mallarmé, Dern. mode,1874, p. 757).
Fam. Le/la faire à qqn à l'impératrice (v. faire1II A 2 c) :
3. J'y ai dit que c'était pour se faire tirer en portrait par un grand artisse et ça lui a fichu le trac. − Ah! la sacrée garce! Est-ce qu'elle va encore nous la faire à l'impératrice? Attends un peu, je vas t'en fourrer de la dignité. Quand on n'a pas d'argent, on travaille pour en gagner et pour nourrir sa famille... Bloy, Femme pauvre,1897, p. 16.
REM. 1.
Impératrice-mère, subst. fém.Mère d'un empereur. L'insolence de l'impératrice-mère (Staël, Allemagne, t. 3, 1810, p. 145).Se rencontre sans trait d'union : voir Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 798.
2.
Impératrice-régente, subst. fém.Femme d'un empereur assurant la régence; titre donné généralement à l'impératrice Eugénie quand elle fut investie de la régence en août 1870. Tandis que l'impératrice-régente quittait les Tuileries dans un fiacre (Bainville, Hist. Fr., t. 2,1924, p. 215).Peut s'écrire sans trait d'union : voir Zola, Débâcle, 1892, p. 507.
3.
Impératrice-reine, subst. fém.Femme alliant ces deux titres. Quelques semaines après, la jeune impératrice-reine fit ses adieux à cette terre de Syrie où elle était née (Grousset, Croisades,1939, p. 308).
Prononc. et Orth. : [ε ̃peʀatʀis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1482 adj. « impériale » (G. Flamang, Vie St Didier, éd. J. Carnandet, p. 124); seulement au xves.; 2. 1527 subst. (Macquereau, Chron. Bourg., 199 d'apr. FEW t. 4, p. 585b); xvies. (Proverbes français, éd. Le Roux de Lincy, t. 2, p. 83). Empr. au lat.imperatrix, -icis « celle qui commande; femme de l'empereur », fém. de imperator, v. empereur; a supplanté l'a. fr., de forme semi-pop., empereriz (ca 1175, B. de Ste-Maure, Chron., éd. C. Fahlin, 32060 − xves. ds Gdf.), et la var. emperiere (ca 1460, Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 874 − xviies. ds Gdf.). Fréq. abs. littér. : 918. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 033, b) 2 064; xxes. : a) 1 053, b) 429.