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HURE, subst. fém.
Tête du sanglier, du porc, p. ext. de certaines bêtes fauves et de poissons à tête allongée. La hure d'un lion, d'un loup; la hure d'un brochet, d'un esturgeon, d'un saumon. Une hure de sanglier en faïence couronnait un dressoir (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 277).Il se prit à contempler un grand vieux sanglier, de hure énorme, qui, debout sur ses pattes minces, tendait son mufle, mobile et avide, entre ses défenses (Bourget, Disciple,1889, p. 51) :
... la pièce, aux parois de laquelle étaient accrochés comme il se doit dans tout pavillon de chasse des trophées, dix cors, hure de sanglier, pattes de chevreuil, un aigle de mer empaillé, [était] éclairée à giorno par des globes au butagaz... Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 395.
HÉRALD. Tête de sanglier ou de dauphin présentée de profil. V. L'Hist. et ses méth., 1961, p. 757.
P. méton., CHARCUT. Préparation à base de morceaux de tête (de sanglier, porc), de langue, de jambonneau liés par de la gelée. Il y avait encore des plats ronds et ovales, les plats de la langue fourrée, de la galantine truffée, de la hure aux pistaches (Zola, Ventre Paris,1873, p. 666).
Fam. [Pour qualifier de façon dépréc. la tête d'une pers.] Tête, visage hirsute, aux traits grossiers. Synon. gueule.C'est un robuste gaillard, une brute noire comme charbon, à la hure hirsute, dont les yeux s'écartent comme ceux d'une bête, dont le nez aplati, avec des narines retroussées jusqu'aux oreilles, tombe sur une épaisse lippe rouge (Faral, Vie temps st Louis,1942, p. 120).Mais entre hommes, on continue à se marteler la hure et à se piétiner les parties (Queneau, Pierrot,1942, p. 115).
Prononc. et Orth. : [y:ʀ] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1174-76 « bonnet de fourrure » (Guernes de Pont Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 5587), sens isolé; 2. ca 1200 « tête hirsute d'une bête féroce » ici, d'un sanglier (Garin le lorr., II, 229 ds T.-L.); 1remoitié xiiies. « tête ébouriffée d'un homme » (Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, XXIV, 14). Orig. inc., prob. germ. en raison du h initial et de la répartition géogr. des formes dial. (v. FEW t. 4, pp. 515b-517; EWFS2). Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. Bugge (S.). Étymol. rom. Romania. 1875, t. 4, pp. 361-362. - Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, p.172, 334.