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Le Trésor de la langue française a été préparé à partir de 1960, et rédigé des années soixante jusqu’au début des années quatre-vingt-dix. Il s’agit d’une œuvre close, que nous ne soumettons plus à aucune révision ; la tâche du laboratoire ATILF est limitée à la mise à disposition du public, dans les meilleures conditions possibles, d’un texte qui ne sera plus modifié.

Le Trésor, comme son sous-titre (Dictionnaire de la langue du 19e et du 20e siècle (1789-1960)) l’indique, ne décrit pas la langue d’aujourd’hui. Par ailleurs, un dictionnaire qui serait rédigé aujourd’hui et voudrait décrire la langue des 19e et 20e siècles ne le ferait sans doute pas non plus de la même façon ; mais nous n’avons pas la tâche, ni l’intention, de corriger une œuvre déjà datée, pas plus que celle de corriger le dictionnaire de Littré ou les premières éditions de celui de l’Académie. On ne peut s’attendre à ce que les articles du Trésor répondent dans chaque cas à nos besoins actuels.
HOMOSEXUALITÉ, subst. fém.
Comportement sexuel caractérisé par l'attirance, exclusive ou occasionnelle, d'un individu pour un individu du même sexe. Synon. inversion (sexuelle); synon. partiels lesbianisme, pédérastie, pédophilie, saphisme, tribadisme, uranisme; anton. hétérosexualité.Ainsi naît l'homosexualité. Si celle-ci comporte des prédispositions congénitales, elle est loin d'être fatale, et des éducations absurdes en portent souvent la responsabilité (Mounier, Traité caract.,1946, p. 151).Parmi les termes les plus ambigus de la psychanalyse il faut ranger l'homosexualité. Elle est et n'est pas ce qu'on pense. Il n'y a pas de limite rigide : ici normal, un peu plus loin anormal. Souvent ce qu'on nomme homosexualité latente est ignoré du sujet lui-même (Choisy, Psychanal.,1950, p. 80) :
... un certain immobilisme social, dans un régime patriarcal, en obligeant l'individu à réprimer son agressivité et à chercher les faveurs du père ou du suzerain à force de soumission, engendre des traits culturels aussi divers que la pratique de l'homosexualité, la croyance que la maladie est due au péché, ou le formalisme dans les rites magiques. Traité sociol.,1968, p. 399.
Prononc. : [ɔmosεkspalite]. Étymol. et Hist. 1891 (Dr Chatelain ds Annales médico-psychol., t. 14, p. 330). Prob. empr. à l'all. Homosexualität (dep. 1869, texte anonyme attribué à K. Kertbeny [pseudonyme de K.M. Benkert], d'apr. J.-C. Féray ds Arcadie no325, p. 12 et p. 19, note 4), comp. de l'élém. formant homo- (homo-*) et de Sexualität (sexualité*). Fréq. abs. littér. : 34. Bbg. Féray (J.-C.). Une Histoire critique du mot homosexualité. Arcadie, 1981, no326, pp. 115-124, no327, pp. 171-181, no328, pp. 246-258.