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HIPPOCRATISME, subst. masc.
A. − Doctrine, méthode d'Hippocrate, consistant essentiellement à observer l'évolution naturelle des maladies et à agir dans le sens de la nature. Quand il [Hippocrate] donne des remèdes, c'est pour favoriser la nature et non pas pour l'arrêter et faire cesser ou juguler le mal (...). La médecine actuelle est une soudure de l'hippocratisme, et de l'empirisme (C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 19).
B. − PATHOL. Déformation des doigts et des ongles qui présentent un élargissement, une incurvation des extrémités, consécutivement à certaines affections pulmonaires, cardio-vasculaires, etc. :
Au cours de certaines maladies (en particulier pulmonaires) les ongles peuvent se bomber en « verre de montre » en même temps que l'extrémité des doigts s'enfle en « baguette de tambour » : l'ensemble de ces modifications, qui s'accompagne de lésions osseuses, réalise ce qu'on appelle l'hippocratisme digital, qu'on rencontre surtout aux doigts, quelquefois aux orteils. Quillet Méd.1965, p. 315.
Prononc. : [ipɔkʀatism̥]. Étymol. et Hist. 1. 1719 « médecine fondée sur la doctrine et les principes d'Hippocrate » (N. Gueudeville, trad. : Les Comédies de Plaute, Le Curculion, vol. 3, 129 [Leyde, Vander Aa] ds Quem. DDL t. 7); 2. 1876 pathol. hippocratisme [digital] (Journ. de méd. et de chir. pratiques, XLVII, 365, ibid. t. 8). Dér. du nom de Hippocrate, v. hippocratique; suff. -isme*.