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HIÉROPHANTE, subst. masc.
A. − ANTIQ. GR. Prêtre qui, dans les religions à mystères, notamment à Éleusis, instruisait les futurs initiés en leur montrant solennellement les objets sacrés. Aristote fut accusé d'impiété par l'hiérophante Eurymédon, pour avoir sacrifié aux manes de sa femme, suivant le rite usité dans le culte de Cérès (Dupuis, Abr. orig. cultes,1796, p. 480).Les hiérophantes ne sont plus là, pour ouvrir la porte de bronze du Grand Sphinx au postulant (Péladan, Vice supr.,1884, p. 123) :
Le piédestal sacré s'ouvrait par derrière, d'une façon que les prêtres seuls, et le sculpteur, connaissaient. C'était là que se tenait l'hiérophante pour dicter à une jeune fille dont la voix était claire et haute les discours miraculeux qui venaient de la statue le troisième jour de la fête. Louÿs, Aphrodite,1896, p. 101.
B. − P. métaph. ou au fig., fam. Synon. prêtre, pontife.Zéphyrin Delumière, le fameux hiérophante romancier, promu récemment à d'obscures dignités dans les conciles interlopes de l'occultisme (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 46).
REM.
Hiérophantique, adj.,hapax. À dater de ce moment, nous commençons à comprendre l'existence de cette famille hiérophantique, conservée à travers les siècles (Nerval, Illuminés,1852, p. 431).
Prononc. et Orth. : [jeʀ ɔfɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1535 Theodore le Hiérophante (G. de Selve, Vies de Plut., 147 vo, édit. 1547 ds Delb. Rec.). Empr. au gr. ι ̔ ε ρ ο φ α ́ ν τ η ς « prêtre qui initiait aux mystères » (cf. le lat. chrét. hierophanta « id. »). Fréq. abs. littér. : 29.