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* Dans l'article "RABBINISME,, subst. masc."
RABBINISME, subst. masc.
RELIG. JUIVE. (La) doctrine du judaïsme fondée sur la Loi écrite et la Loi orale, telle qu'elle a été formulée et transmise par les rabbins (v. rabbin A) depuis la période du Second Temple. Synon. judaïsme rabbinique*.Le rabbinisme talmudique ne fait qu'accentuer les traits distinctifs de la religion juive en face du paganisme et aussi de la foi chrétienne historiquement issue d'elle (Philos., Relig., 1957, p. 48-10).Dans la ligne directe de la doctrine talmudique, le rabbinisme médiéval ne s'intéressa pas uniquement à l'aspect légal et rituel du Judaïsme (la Halachah [infra rem. 1]), mais aussi ardemment à son complément moral (la Haggadah [v. agada]) (I. Epstein, Le Judaïsme, trad. par J. Jospin, 1959, p. 250).
En partic. Judaïsme post-talmudique:
1. Philosophie et kabbale, rationalisme et mysticisme comportent, outre leurs aspects positifs et indispensables, certains dangers pour la foi. C'est le rabbinisme qui, sans aucun doute, sauva le judaïsme des excès de l'un et de l'autre. Héritier direct de la méthode talmudique, il représente le système le plus spécifique de l'étude juive et, partant, de la transmission traditionnelle de la foi juive. Hist. des relig., t. 2, 1972, p. 717 (Encyclop. de la Pléiade).
P. méton. Les rabbins. L'activité du rabbinisme palestinien et babylonien (Weill, Judaïsme, 1931, p. 28).Le mot d'ahava « amour », revient souvent dans les formules de prières encadrant les textes bibliques, et qui sont l'œuvre du rabbinisme ancien (Weill, Judaïsme, 1931, p. 179).
[Souvent p. oppos. à des courants partic. qu'ils aient fini par se maintenir ou non dans le judaïsme traditionnel] « 'Hassidisme » [infra rem. 6] et « rabbinisme » ou le « 'hassidisme » devant la « halakha » (E. Gugenheim, Les Portes de la Loi, Paris, 1982, p. 106).Infra rem. 6 ex. de I. Epstein:
2. Renouant avec la tradition sadducéenne, les karaïtes (« scripturaire ») rejetaient l'autorité de la Loi orale et de la tradition rabbinique et préconisaient un retour à la lettre de l'Écriture, de l'Écriture seule. Ils se sont heurtés à l'opposition violente des représentants du rabbinisme, mais ont pu s'organiser, se développer, déployer une activité religieuse et intellectuelle assez considérable et exercer une influence assez vaste. P. Démann, Les Juifs, 1960, p. 99.
REM. 1.
Halak(h)a, halacha(h)(Halaka, Halakha, halacha , halachah ) (de l'hébr. halakh « marcher »),subst. fém.[P. oppos. à la agada*] Partie législative du Talmud; loi, règle religieuse. Ritualiste, juriste, le rabbin est aussi guide spirituel (...). De là les deux grands aspects de l'enseignement rabbinique toujours appuyé sur l'Écriture, au moyen d'une dialectique de plus en plus complexe: la règle de conduite, la loi positive Halaka et l'homélie au sens le plus large Aggada (Philos., Relig., 1957, p. 48-10).V. agadiste ex. 3, rabbinisme ex. de E. Gugenheim.
2.
Halakhique, halachique, adj.Qui concerne la halakha. Littérature halakhique. La tradition halakhique (...) cherche dans la Torah et dans les autres sources de la tradition des applications, des interprétations pratiques, des normes d'action obligatoires, censées remonter jusqu'à Moïse, au Sinaï, et tirer de là leur autorité et leur valeur obligatoire (P. Démann, Les Juifs, 1960, p. 71).Le père de la Michna, de cette œuvre halachique fondamentale, est un agadiste inspiré: Rabbi Akiva (A. Safran, La Cabale, 1972, p. 192).
3.
Halachiste, subst. masc.Celui qui déduit, qui élabore, qui formule la halacha. Les créateurs et les représentants de l'unité d'Israël, partant, de l'unité de la Cabale, sont des prophètes et des prêtres, des agadistes et des halachistes, des esséniens et des pharisiens, des mystiques et des décisionnaires (A. Safran, La Cabale, 1972, p. 190).Empl. adj. C'est un même esprit, halachiste et agadiste, un même idéal, personnel et communautaire, de science et de crainte de l'Éternel, qui anime les (...) maîtres de l'époque talmudique; et, de façon générale, tous les grands en Israël (A. Safran, La Cabale, 1972, p. 196).
4.
Hassid, 'hassid (de l'hébr. « pieux », plur. hassidim),subst. masc.a) Subst. masc. plur. [Au iies. av. l'ère chrét.] Groupe juif refusant l'hellénisation imposée à la Judée par Antiochus IV Épiphane. Les Hassidim, var. Assidéens (cf. I Macch. II, 42; II Macch. XIV, 6), « hommes vaillants dont le cœur était attaché à la Loi », luttèrent avec les Macchabées [ou Hasmonéens] contre Antiochus Épiphane; mais, refusant toute compromission sur la loi religieuse et ne voulant pas s'engager dans le politique, les « Assidéens » se séparent de la dynastie hasmonéenne [de Hasmon, nom de l'ancêtre des Macchabées] après la victoire (E. Wiesel, Célébration hassidique, 1972, p. 259).b) Adepte du hassidisme. L'apparition du Hassidisme fut l'événement décisif dans le développement religieux des juifs allemands (...). Loin d'être isolés, les hassidim furent intimement liés à toute la vie juive et à tous les intérêts religieux du peuple (G.-G. Scholem, Les Gds courants de la mystique juive, trad. par M.-M. Davy, 1968, p. 95).Le 'hassidisme ne s'étudie pas dans les livres, affirment les 'hassidim, mais par l'observation du comportement du 'hassid vivant (E. Gugenheim, Les Portes de la Loi, Paris, 1982, p. 106).V. rabbi B ex. de E. Wiesel.
5.
Hassidique, adj.Qui est relatif, qui appartient au hassidisme ou aux hassidim. Mouvement hassidique; rabbi hassidique; doctrine, enseignement, littérature, théologie hassidique; hagiographie, histoire, récit hassidique; danse, musique hassidique; spontanéité hassidique. La geste hassidique par excellence se déroule à la table du Rebbé [rabbin hassidique; empr. au yiddish rebbe, de l'hébr. rabbι ̄ ], quand, entouré de ses disciples, il « dit la Tora », en improvisant images et idées, très souvent avec des allusions et des références à l'actualité (A. Mandel, La Voie du hassidisme, 1963, p. 177).
6.
Hassidisme, subst. masc.a) [Au Moyen Âge] ,,Courant mystique à tendance ascétique, mouvement social et religieux qui se développa principalement entre 1150 et 1250 dans le judaïsme allemand à partir des villes de Ratisbonne, dans le Sud, Spire, Worms et Mayence en Rhénanie`` (Encyclop. univ. t. 19 1975, p. 856). Le premier hassidisme fut un mouvement populaire de piété ascétique, mystique, extatique même et frôlant parfois un mysticisme panthéiste. Il a joué un rôle important dans l'histoire de la piété juive, mais n'a eu ni suite ni descendance (directe) (P. Démann, Les Juifs, 1960, p. 103).b) [À l'époque mod.] Mouvement mystique fondé en Ukraine au milieu du xviiies. par Israël de Medziboz dit Baal-Chem-Tov, qui se répandit très rapidement dans le monde juif et qui, toujours vivant aujourd'hui, fait de la joie l'élément primordial du service divin. L'un des chefs de l'opposition au hassidisme fut Elijah ben Salomon, appelé le Gaon de Vilna (1720-1797). (...) ce fut surtout grâce à sa résistance résolue et à son énorme influence que le hassidisme fut amené (...) à accorder à la connaissance de la Torah la place qui lui était due (I. Epstein, Le Judaïsme, trad. par J. Jospin, 1959, p. 265).Vous voulez savoir ce qu'est le Hassidisme? Connaissez-vous l'histoire du forgeron qui voulut devenir indépendant? Il acheta une enclume, un marteau, un soufflet et se mit au travail. En vain. La forge restait inerte. Alors un vieux forgeron, à qui il alla demander conseil, lui dit: « Tu as tout ce qu'il te faut, sauf l'étincelle. » Le Hassidisme, c'est cela. C'est l'étincelle (E. Wiesel, Célébration hassidique, 1972, p. 43).
Prononc. et Orth.: [ʀabinism]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1580 péj. « subtilité » (J. Scaliger, Lettres fr. inéd., éd. Ph. Tamizey de Larroque, XXXIII, p. 109: une tricherie de la Rota, ou un Rabbinisme); 2. 1657-62 « époque du judaïsme postérieure à la destruction du Temple (70 apr. J.-C.), marquée par l'enseignement des rabbins » (Pascal, Pensées, éd. L. Lafuma, n o277: chronologie du Rabbinisme). Dér. de rabbin*; suff. -isme*.