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GRÉMIL, subst. masc.
Plante (Borraginées) principalement représentée par la variété grémil officinal ou herbe aux perles, à petites fleurs blanchâtres, à petits fruits très durs, lisses, d'un blanc luisant. On substitue aussi quelquefois à la racine d'orcanette celle du gremil des teinturiers lithospermum tinctorium (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 509).Une borraginée mûrit dans les bois clairs et secs ses graines dures et luisantes, d'un blanc de nacre; ainsi s'expliquent son nom botanique lithospermum (...) et ses noms vulgaires herbe aux perles et grémil (L. Guyot, P. Gibassier, Les Noms des fleurs, Paris, P.U.F., 1968, p. 15).
Prononc. et Orth. : [gʀemil]. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. a) Fin xiiies. [date du ms.] bot. gromil (Antidotaire Nicolas, éd. P. Dorveaux, chap. 2, p. 3); groumil (ibid., chap. 9, p. 6); b) [ms. de la seconde moitié du xiiies.] grumil (Ms. Bodley, 57 ds Romania t. 35, p. 580); c) 1564 gremil (Thierry). Mot composé de gré- (anciennement gro-/grou-/gru-) dont l'orig. reste obsc. et de mil* bot. Les deux princ. explications qui ont été données pour éclairer l'orig. de gré- sont peu satisfaisantes. Behrens (Z. fr. Spr. Lit. t. 23, p. 31) voit dans grémil, étant donné les formes anc. en gro-, grou-, la séquence griots + mil, propr. « mil de grès » (à cause de la dureté de ses graines), mais cette explication est peu défendable étant donné que griots est devenu de très bonne heure grés (v. ce mot), à moins que ce ne soit la nasale m- de mil qui n'ait provoqué la labialisation du e de grés. D'apr. EWFS2, qui se fonde sur la forme gruinum milium attestée dans les gloses, ce mot serait à rattacher au lat. grus « grue », lat. tardif gruinus « de grue ».