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GRIBOUILLAGE, subst. masc.
A. − Action de gribouiller. Le gribouillage (...) se confond d'abord avec le simple plaisir de gribouiller, simple excitation motrice. C'est seulement plus tard que s'y ajoutera l'idée d'un objet à représenter (H. Wallon ds Foulq,1971).
B. − P. méton. Synon. de gribouillis.
1. Caractères d'écriture, signes graphiques quelconques, maladroits, confus ou informes. Synon. griffonnage.Les gribouillages d'un enfant. Un tout petit garnement, qui ne faisait jusque-là que mauvaises farces et gribouillages, un jour fit proprement le tiers d'une page de bâtons (Alain, Propos,1911, p. 103).Faire des pâtés, des gribouillages (Sartre, Mots,1964, p. 29).
2. P. ext.
a) Dessin exécuté rapidement, sans souci de la forme. Croquis que sauront lire tous les amateurs habitués à déchiffrer l'âme d'un artiste dans ses plus rapides gribouillages (Baudel., Curios. esthét.,1867, p. 293).
En partic., B.-A. Pochade exécutée à la plume. Synon. griffonnis (rem. s.v. griffonner).Deux croquis lavés de bistre sur gribouillage de plume (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 1, 1881, p. 159).
En partic. [Pour qualifier de façon dépréc. ou iron. un dessin, une peint.] Synon. barbouillage.Diderot, pourtant sensible à Rembrandt, emploie le mot de gribouillages en parlant de ses eaux-fortes (Malraux, Voix sil.,1951, p. 88) :
Jonas avait toujours eu une secrète honte de son incapacité profonde à juger d'une œuvre d'art. Exception faite pour une poignée de tableaux qui le transportaient, et pour les gribouillages évidemment grossiers, tout lui paraissait également intéressant et indifférent. Camus, Exil et roy.,p. 1637.
b) Texte écrit rapidement ou de façon peu lisible. Synon. griffonnage.Je ne sais si vous pourrez lire mon gribouillage, je vous écris avec une épingle (Hugo, Corresp.,1862, p. 427).
P. ext. Texte écrit sans souci de la forme. Je conçois très bien que des demoiselles qui dansent n'aient pas le temps de m'écrire (...) Mais si elles ont le courage de m'envoyer leur gribouillage tel quel, sans le relire (...) elles sont sûres de me faire le plus grand plaisir (Mérimée, Lettres ctsse de Montijo, t. 1, 1870, p. 37).
En partic. [Pour qualifier de façon dépréc. ou iron. la forme ou le contenu d'un texte] Pourquoi ai-je choisi d'écrire? Enfant, je n'avais guère pris au sérieux mes gribouillages; mon véritable souci avait été de connaître (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 142).
Prononc. et Orth. : [gʀibuja:ʒ]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. a) 1741 « écriture illisible » (Voltaire, Corresp., II, 530 ds Quem. DDL t. 12); b) 1743 « dessin informe » (Trév.). Dér. de gribouiller*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 18.