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GOMMER, verbe trans.
A. −
1. [Le compl. désigne une chose] Enduire, imprégner de gomme. Gommer une enveloppe, une étiquette, du papier, du taffetas, de la toile. Ils gommaient des notes, les collaient les unes à la suite des autres (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 32).
a) Gommer une couleur. ,,Y mêler un peu de gomme, afin que la couleur ait plus de corps et qu'elle tienne mieux sur la toile, sur le papier, sur l'ivoire, etc.`` (Ac. 1932).
b) IMPR. ,,Couvrir d'une solution de gomme arabique la plaque d'impression lithographique pour en protéger le report en attendant le calage sur machine`` (ComtePern. 1963). Le tirage terminé, il faut avoir soin, avant de ranger la pierre matrice, de la gommer légèrement mais régulièrement sur toute sa surface (Chelet, Lithogr.,1933, p. 111).
P. anal.
Enduire d'une substance qui colle. Synon. poisser.Le cheval tire péniblement votre famille (...) son poil est moutonné par la sueur sortie et séchée à plusieurs reprises, qui, non moins que la poussière, a gommé, collé, hirsuté le poil de sa robe (Balzac, Ptes mis.,1846, p. 25).
Emploi intrans., rare. L'un [des résolus] (...) poitrail à l'air, a du sang qui gomme dans les poils (Vallès, J. Vingtras, Insurgé, 1885, p. 316).
En partic. Passer à la gomina. Ses cheveux (...) tournaient en boucles quand il ne les gommait pas (Colette, Duo,1934, p. 56).
2. [Le compl. désigne un liquide] Additionner, délayer de gomme. Gommer une tisane. (Ds DG, Rob.).
B. −
1. Effacer à l'aide d'une gomme. Gommer un trait de crayon, une tache d'encre :
1. ... nous récupérions quelquefois nos lettres après censure, pour y gommer les phrases banales et les remplacer par d'autres qui traduisaient crûment notre pensée. Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 112.
− Domaine de l'esthétiqueAtténuer ou effacer (certaines inélégances de silhouette) par un traitement ou un vêtement. Si vous avez des hanches à « gommer », une taille menacée par le bourrelet, si vous avez fait un dîner trop riche hier soir, ne vous chagrinez pas (Elle,12 mai 1966, p. 263, col. 1).Des robes qui gomment un ventre provisoirement rond (L'Express,14 juin 1971, p. 168, col. 3).
2. Au fig.
a) [L'obj. désigne une pers.] Supprimer la présence physique de, faire disparaître. Le visage, le corps de Lina, s'effacèrent, comme gommés par le battant (Arnoux, Double chance,1958, p. 190) :
2. Moi, je ne vois, je n'aime qu'un seul homme. Il change, parfois, je l'avoue, je le change, mais je n'aime que lui. Pour moi il efface du monde tous les autres. Quand il est là, ils me sont invisibles, on les a gommés de leur place dans cette vie. Giraudoux, Lucrèce,1944, I, 8, p. 64.
b) [L'obj. désigne un inanimé concr.] Atténuer, faire disparaître. Depuis quelque temps, certains metteurs en scène s'attachent à « gommer » la bande-bruit au profit de la bande-musique (Samuel, Art mus. contemp.,1962, p. 769).
Prononc. et Orth. : [gɔme], (il) gomme [gɔm]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. xives. cire gommee « mélangée avec de la gomme » (Mir. N.D. III, 367 ds Delb. Rec.); 1464 « enduire de gomme » (J. Lagadeuc, Catholicon ds Gdf. Compl.); 1930 « effacer avec une gomme » (Lar. 20e). Dér. de gomme*; dés. -er.