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GLOUTON1,-ONNE, adj.
A. − [En parlant d'un homme, d'un animal] Qui mange, qui engloutit les morceaux avec avidité, avec excès (faisant passer la quantité avant la qualité). Le brochet glouton, qui dépeuple les eaux (Delille, Homme des champs,1800, p. 44).
Emploi subst. Tu manges aussi comme un glouton, mais sans profit (Bernanos, Joie,1929, p. 539).V. aussi abîme ex. 23.
P. ext. Qui manifeste un tel comportement; qui révèle l'avidité. Au milieu des rires adoucis, des conversations qui s'empâtaient dans un bruit glouton de mâchoires (Zola, Assommoir,1877, p. 391).Je le regarde manger avec une attention sournoise, comme si j'attendais un geste, un soupir gloutons, qui décèlent sa faim mal rassasiée (Colette, Music-hall,1913, p. 59).
B. − Au fig. Qui désire quelque chose avec avidité; qui manifeste de l'avidité. Ma curiosité était gloutonne; je croyais posséder dès que je connaissais et connaître rien qu'en survolant (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 128).
Emploi subst. C'est plutôt mon cœur qui soupire, et qui voudrait plus et mieux. Mais le cœur est un glouton insatiable (Amiel, Journal,1866, p. 104).
Prononc. et Orth. : [glutɔ ̃], fém. [-ɔn]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 subst. terme d'injure « traître, félon, truand » (Roland, éd. J. Bédier, 1230, 1251, 1337); ca 1223 id. « goinfre, débauché » (G. de Coinci, Mir. Vierge, éd. F. Koenig, II Chast 10, 394). Anc. cas régime issu de gluttonem, acc. du b. lat. glutto « glouton », dér. du lat. glut(t)us « gosier »; cf. l'anc. cas suj. gluz (ca 1100, Roland, même éd., 3456).