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GLOUSSEMENT, subst. masc.
A. − Cri de la poule qui glousse. Elle prit du riz, elle en jeta une poignée devant elle. La poule, avec des gloussements d'appel, s'avança gravement, suivie de toute la bande des poussins (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1267).La poule, sans jeter un gloussement d'alarme, Regarde ses poussins se risquer autour d'eux (Rollinat, Névroses,1883, p. 221).
B. − P. anal.
1. Cri semblable au gloussement de la poule. Les gloussements des dindons (Littré). La petite grotte, où s'entendaient les gloussements satisfaits des chameaux (Benoit, Atlant.,1919, p. 83).Karelina atteignit la ferme, pénétra dans la cour parmi les jacassements des oies, et l'espèce de gloussement en éclat de rire des dindons effarouchés (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 214).
2. [En parlant de pers.]
[Avec un compl. introduit par de désignant un affect] Manifestation vocale brève, généralement répétée, plus ou moins étouffée ou confuse. Gloussement de moquerie, de plaisir. Il huma, en simulant des gloussements d'allégresse, l'inodore bouquet du pauvre vin qu'il se versa (Huysmans, En route,1895, t. 2, p. 71).Fontanet, qui observait la scène avec curiosité, en poussa un gloussement de joie (A. France, Vie fleur,1922, p. 292).Soudain, après des rires, des gloussements d'aise, qu'il faisait entendre discrètement (Blanche, Modèles,1928, p. 146).
[Employé pour introduire un discours au style dir.] Le facteur eut un gloussement narquois : − Où il y a de la caque, le hareng s'y jette (Estaunié, Vie secrète,1908, p. 322).Elle écrasa du doigt une larme au coin de sa paupière et fit entendre une sorte de gloussement : − Je vous adore, dit-elle (Green, Moïra,1950, p. 132).
En partic. Rire, éclat de rire étouffé. Un gloussement de rire très bref. Puis, un chuchotement, si bas qu'on ne pouvait rien distinguer (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1394).Mathieu entendit un gloussement bizarre et se retourna : Ivich avait le fou rire (Sartre, Âge de raison,1945, p. 79).
C. − Bruit d'un liquide ou d'un conduit, d'un contenant (cf. aussi glouglou). On entend le gloussement des ruisseaux encore gorgés de l'orage nocturne (Jammes, Rom. du lièvre, C. d'Elléb., 1899, pp. 86-87).Oh, l'inévitable chanson de l'œsophage!... Gloussement étouffé, bruit de carafe que l'on vide (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 34).
Prononc. et Orth. : [glusmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xveglocement (ds FEW t. 4, p. 160a); 1538 clossement (Est., ibid.); 1551 glocement (Cottereau, Colum., VIII, II ds Gdf. Compl.). Dér. de glousser*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 99.