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GINDRE, GEINDRE2, subst. masc.
Vx, rare. Ouvrier boulanger. Un boulanger et son gindre, tous deux très rouges, très poussifs, mais des profils superbes (A. Daudet, Lettres moulin,1869, p. 13).Les mains convulsées ainsi qu'un geindre dont les poings pétriraient un monde (Zola, Œuvre,1886, p. 89).Il fit de la pâtisserie, lui, très vite, laissant le gros ouvrage à des gindres plus épais (La Varende, Bric-à-brac,1953, p. 83).
Prononc. et Orth. : [ʒ ε ̃:dʀ ̥]. La graph. ds Ac. 1878 et 1932 est gindre. C'est aussi celle de Littré, DG, Guérin 1892. La var. geindre est admise ds Rob., Lar. Lang. fr., Lexis 1975. Elle a l'inconvénient d'être homogr. avec le verbe geindre. Homon. geindre. Étymol. et Hist. Av. 1105 judéo-fr. joindre « apprenti » (Gl. de Raschi ds FEW t. 5, p. 74a); 1260 id. « compagnon d'un maître artisan » (E. Boileau, Métiers, 7 ds T.-L.); 1338 gaindre (Reg. des lett. franch., Arch. K 1511, fol. 5 rods Gdf. Compl., s.v. gaindresse). Anc. cas suj., issu du lat. junior nomin., compar. de l'adj. juvenis « jeune ». L'a. fr. joindre est issu de *jŭnior, altération du class. jūnior d'apr. jŭvenis. Junior est attesté en b. lat. comme subst. aux ive-ves. ds la langue militaire, synon. de tiro « jeune soldat, recrue » (Végèce, Mil., 1, 7 ds TLL s.v. juvenis, 739, 4) et ca 720 au sens de « apprenti » (Lex Alamannorum, v. M. Bambeck ds Z. rom. Philol. t. 77, p. 326); cf. le dér. lat. médiév. jundragium « droit payé pour la mouture du blé par les aide-boulangers » (1101-29, Cartulaire de S. Père de Chartres ds Bambeck Boden, p. 57-58). Cf. l'a. fr. joindre au sens de « cadet » (ca 1175, Horn, 2391 ds T.-L. s.v. juene) et, d'autre part, l'a. fr. gignor, subst. « aide d'un maître artisan » (ca 1160 Eneas, 4403, ibid.), issu de l'acc. juniorem.