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GARÇONNE, subst. fém.
[P. réf. à des modes de la fin du xixes. et du premier tiers du xxes.]
A. − Jeune adolescente aux formes encore non féminines. Des garçonnes coquettes, aux longs cheveux piqués de fleurs (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 122).Florence parut, avec son sourire de petit voyou et ses hanches de garçonne (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 63).
B. − Jeune fille ou femme qui revendique ou prend les allures et libertés d'un garçon. L'idéal de féminité traverse une crise dans l'Europe qui a fait la guerre − la mode des cheveux courts, des hanches étroites, le genre « garçonne » (Montherl., Pte Inf. Castille,1929, p. 604).Le genre « fichu » et le genre « garçonne » (Céline, Voyage,1932, p. 457) :
... il acceptait que je lise n'importe quoi : mais il ne voyait pas beaucoup de distance entre une fille avertie, et la garçonne [it. ds le texte] dont, dans un livre infâme, Victor Margueritte venait de tracer le portrait. Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 178.
Loc. [En parlant d'une coiffure féminine aux cheveux courts] À la garçonne. Malgré sa raie à la garçonne, Danilova est (...) la Muse par excellence (Levinson, Visages danse,1933, p. 34).Ses cheveux ras, fraîchement coupés « à la garçonne » (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p. 987).La désuétude des chapeaux cloches et des cheveux à la garçonne (Sadoul, Cinéma,1949, p. 223).
Prononc. : [gaʀsɔn]. Étymol. et Hist. 1. 1880 « adolescente aux formes encore enfantines » (J.-K. Huysmans, Croquis parisiens, p. 138 ds M. Cressot, La Phrase et le vocab. de J.-K. Huysmans, p. 258); 2. 1922 « jeune fille émancipée qui vit comme un garçon » (V. Margueritte, La Garçonne [titre]). Dér. de garçon*; suff. -e* (cf. hapax xiiies. garçone « femme volage » ds Romania t. 59, p. 342, 182). Le terme a été popularisé en 1922 par le roman de V. Margueritte. Fréq. abs. littér. : 11.